Une série de grande qualité.
Très proche de "Real Kung fu", dont il reprend le rôle et l'interprète principal, "wing chun possède un budget nettement plus conséquent, qui lui donne presque l'aspect d'un grand film. Tout ici est travaillé à l'extrême: le scénario, la réalisation et le montage, même la photographie est extrêmement réussie.
Les combats, qui sont quand même la principale attraction, ne sont pas si nombreux qu'on pourrait l'espérer, mais sont par contre magnifiques. Encore plus réussis que ceux de "real kung fu", ils rendent honneur à cet art et à ses pratiquants.
L'histoire est découpé en 2 parties bien distinctes. Si la série a été avant tout vendue sur le nom de Nicolas Tse, il ne benificie en fait pas de davantage de temps de présence que yuen biao, qui retrouve enfin un grand rôle à sa mesure. On suit donc dans un premier temps Leung Chan avant de s'attarder davantage sur son fils jusqu'au final.
La partie sur biao, plus sérieuse, est construie comme une enquête, celle sur Tse est un mélange de romance mièvre et d'apprentissage.
Les autres acteurs sont également très bons, de Sammy Hung, bien meilleur que son frère Timmy, qui joue un bad guy intéressant, au caméo de Gordon Liu qui échange une nouvelle fois des baffes avec biao dans un duel de haute volée en passant par Sammo qui vient montrer qui est le maître.
A noter qu'un film d'1h45 a été édité. Il s'agit d'un montage très light de la série, qui respecte l'esprit et présente les scènes les plus importantes mais auquel on peut reprocher d'avoir supprimé quelques uns des plus beaux combats, biao n'en ayant plus qu'un et demi.
Christophe Rippert, sous le pseudo local Nicholas Tse, excellent une nouvelle fois, confirme son statut de frenchy superstar de l'ex colonie, et pour sa 1ère incursion dans le cinéma d'art martiaux, est réclamé à travailler avec les plus grands à hong-kong (ici Yuen Biao et Sammo Hung). Après les films de voyous boys band (young and dangerous), le polar survolté (time and tide, new police story), le film de costume magistral avec chen kaige (wu ji les cavaliers du mistral), le voici en maitre de wing chun, flottant dans sa chemise blanche, 48 kilos tout mouillé, tel une grue cendrée. Magnifique.
Jean Luc Azoulay peut être fier et envieux à la fois, de la renaissance artistique de son ex poulain.