Formule perdante
'"I not stupid" et "Homerun" avaient tous deux montrés une facette bien plus intéressante du travail de Jack Neo, le dernier ayant même réussi à se vendre dans certains pays étrangers. Curieusement, plutôt que de tenter d'asseoir leur notoriété et de percer sur un marché plus international, l'acteur/réalisateur Neo et son rpoducteur Daniel Yun décident de faire cinq pas en arrière en signant "The Best Bet".
Ce film revient à la formule originellement gagnante, mais désormais éprouvée de la comédie sociale et de son regard sur l'argent, largement exploité dans les précédents "Money no enough" et "That one no enough". Le scénario ressemble à s'y méprendre à ces films antérieurs, contant les malheurs financiers de trois amis de milieux différents. La première heure du film est d'ailleurs sans intérêt aucun, se concentrant une nouvelle fois sur un comique verbal exploité dans un fameux "food stall" (resto à ciel ouvert), où ils palabrent sur leur malheur, celui de la vie et entament inexorablement leur descente avant de devoir rebondir.
La donne change singulièrement après une heure, deux des compères en prison, le troisième remportant finalement le gros lot et décidant de le garder pour soi. En résulte une comédie aux situations assez cocasses, où la petite famille va s'employer de cacher aux yeux de tout le monde leur soudaine fortune (et en dilapidant – du coup – la somme en pêchés mignons).
Dommage, un grand dommage, que la fin verse une nouvelle fois dans un happy-ending, moralisateur de surcroît par un écriteau en toute fin de métrage, faisant l'apologie de la politique gouvernementale. Putassier, Jack Neo assoit une nouvelle fois sa réputation de commis au service de son pays, qui lui aura même valu la médaille de "citoyen exemplaire".
Sans ce malheureux faux pas, la seconde moitié du film aurait pu faire oublier la molle première partie et de rester sur une impression plutôt agréable…