L'air du temps
Alex YANG s'inscrit avec ce film dans la continuité du cinéma taïwanais. Ayant beaucoup travaillé avec
Edward YANG, il n'est pas étonnant que l'on retrouve pas mal de communauté à la fois dans le sujet traité et dans la forme. Cette histoire d'un couple qui se déchire, met en scène des personnages intégrés socialement et dont l'histoire individuelle fait partie et conditionne les liens familiaux et sociaux par opposition au cinéma de
TSAI Ming-Liang. Outre l'Edward Yang de
Yi Yi ou de
A Brighter Summer Day, on pense aussi aux premiers films d'
Ang LEE. Mais la communauté la plus important entre Edward Yang et Alex Yang est peut être formelle. Les mouvements lents de caméra, la dimension de l'espace autour des personnages et la photographie confèrent une saveur particulière assez caractéristique d'un certain cinéma taïwanais. On a l'impression de voir un film que le temps ne peut atteindre, donnant un caractère à la fois particulier et universel au film. Alors même si le niveau de maitrise narrative n'atteint pas celui de YiYi, Taipei 21 mérite amplement le détour par la qualité de son traitement et pour cet air un peu désuet d'un cinéma insensible à la logique commerciale internationale.
04 janvier 2006
par
jeffy