Se perdre en prison.
Considéré en Inde comme le meilleur film du cinéaste,
Swathanthryam Ardharathriyil ressemble plus à un semi-gâchis qu’à un grand film de genre malayalam. Réalisé par un membre de la PELLISSERY crew, le film a la bonne idée de reprendre le cast d’
Angamaly Diaries, très bon polar de PELLISSERY. Et son exposition fonctionne, tel un assemblage de références façon Docteur FRANKENSTEIN qui donnerait comme parfois à HK un bon film : intro mutique polar nocturne ricain eighties, ralentis icônisants à l’indienne, ralentis à la WONG Kar-wai lors de courses et de bastons, musique énergisante mi-Rock industriel médiocre mi-Depeche Mode du pauvre, grosse pluie avec grand angles baroques comme dans un polar coréen, énergie chaotique d’une baston ponctuée de cocktails molotov, effets de montage cut piqués aux PANG Brothers… Sauf que le temps d’exposer la romance du héros et son arrestation le film va bifurquer vers du cinoche de
prison break. Et là le film tombe dans les clichés du film de prison, ce que ni le visuel ni le travail sur le son ne compenseront. A l’exception… d’un flash back et d’une baston pleine d’eau terreuse et de pluies torrentielles. Quand l’évasion arrive le film va retrouver l’énergie de ses meilleurs moments. Mais il a fallu attendre trop longtemps pour ça.