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moyenne
3.14/5
Kiba, le Loup Enragé
les avis de Cinemasie
4 critiques: 2.69/5
vos avis
19 critiques: 3.26/5
Pour une poignée de ryos...
Hideo Gosha se la joue Chambara spaghetti. Plus d'une fois, Kiba le loup enragé fait penser aux western italiens d'époque. Dans ce film de sabre, non sans rappeler Yojimbo de Kurosawa, on y trouve du Corbucci dans la violence et du Leone dans la mise en scène.
Nonchalant sur toute la ligne, le film de Gosha est à l'éfigie de son anti-héro : une feignasse de première prêt à tout pour avoir son bol de riz du midi et son bain le soir (il n'en a pas pris depuis un an le loustique!). Kiba est un personnage relax, un peu fou fou, au charisme variable. Tantôt intéressant, tantôt transparent, on se demande qui est le véritable héro du film : le grand méchant ou le gentil?
Mis en scène avec une élégance, ce premier opus des -courtes- aventures de Kiba est un petit modèle de fluidité -tant au niveau du récit que des combats- laissant transparaître tout le talent d'Hideo Gosha dans le soin plastique. Un noir et blanc de qualité, quelques plans de géni (les reflets dans la lame du katana) et des ralentis à faire pleurer le bullet-time finalement pas révolutionnaire pour un sou.
Un peu rapide, feignant et peut-être "je-men-foutiste" jusqu'à l'os, Kiba le loup enragé est un produit semble-t-il de commande, laissant libre cours aux idées de Gosha tant au niveau formel que fondamental. Il emmerde bien profond ceux qui ne sont pas content, qu'importe la faiblesse du scénario où l'inconsitance totale des personnages, ce métrage de Gosha reste un pur Chambara bis traditionnel, pour les amateurs de bis.
Esthétique : 4/5
Musique : 3/5
Interprétation : 3/5
Scénario : 3.5/5
Des intentions mais manque de finition aurait dit un commentateur de foot. Style spaghetti pas toujours heureux, scénario défaillant, mais des gueules et de l'intensité là où il faut.
25 novembre 2005
par
Astec
un Gosha mineur
Premier Gosha réalisé pour la TOEI et troisième film du cinéaste, Kiba le loup enragé ne réédite toujours pas le coup d'éclat de son premier film Trois Samourais hors la loi. Pour autant, le film confirme la singularité du projet de cinéma de Gosha. Passons très vite sur les grosses carences scénaristiques du film. Il s'agissait à l'origine du premier volet de ce qui devait etre la série Samurai Wolf. Soit un volet censé poser le personnage en prévision des épisodes suivants. Le problème, c'est que le scénario ne pose pas de façon suffisamment consistante le personnage de Kiba, la multiplication de personnages secondaires sur une durée très courte n'arrangeant pas les choses. Ceci dit, le personnage de Kiba et son caractère d'antihéros, la scène de l'arrivée au village et le score ne sont pas dénués d'un certain charme très spaghetti western. Spaghettiesques, les zooms du film le sont aussi et pas vraiment pour le meilleur, pour leur coté brouillon brouillon plutot. Reste d'abord le sens du cadre de Gosha. Mais également un vrai brio formel s'exprimant aussi bien lors des moments hors combats que dans les combats: belle utilisation des reflets sur le sabre, usage bienvenu du ralenti lors de certains combats au sabre, beaux travellings énergiques toujours lors des combats... Le gout du film pour les "gueules" au tempérament exagéré, ses moments de violence irréaliste dans son exçès faisant le pont entre la fin à geyser de Sanjuro et le célèbrissime Babycart valent également le détour. Ces deux éléments confirment en effet la volonté de rupture de Gosha avec l'héritage classique du chambara. Volonté qui s'exprimera très vite de façon plus aboutie qu'ici.
qui ça? Kiba!
La vision du film n’est pas déplaisante, elle est même plutôt agréable, mais il ne reste pas grand chose une fois le visionnage terminé.
Faute tout d’abord à l’histoire d’une banalité exemplaire : des gentils ouvriers tellement nul en combat qu’ils n’arriveraient même pas à tuer un lombric, se font décimer par un riche méchant et sa troupe de ronins armés de katanas qui tuent, mais heureusement passe par là Kiba qui va les aider pour se faire un peu de fric et se taper la patronne aveugle si possible. Ça va pas chercher très loin, mais le film ne dure qu’une petite heure, heureusement.
Mais il y a surtout un problème avec Kiba lui-même, qui manque cruellement de charisme. Il n’a pas de handicap, n’est pas défiguré et n’a pas un lourd passé (on ne sait d’ailleurs rien de lui à par qu’il pu !). Physiquement banal, limite chétif, il se distingue par sa barbe qu’il taille régulièrement avec ses ciseaux tel un ronin métrosexuel. On est donc très loin d’un zaitochi ou autres babycart.
On ne retient donc pas grand-chose au final, si ce n’est les ralentis sans musique qui parsèment les différents combats et qui leurs donnent une certaine intensité.
Pour les fans.
A voir pour la réal de Gosha, point!
Toutes les autres critiques soulignent bien les défaults du film: moi je suis plutôt pour parler de ses qualités. La réalisation de Gosha est de loin l'élément le plus intéressant du film, qui parvient à le hisser dans la moyenne, alors qu'il s'agirait que d'un film plutôt médiocre.
Fast chambara
Etonnant chambara, de par la rapidité de son récit (le film dure à peine plus d'une heure !).
Le héros n'est peut-être pas assez caractérisé et n'a jamais le charisme de ses prestigieux rivaux Zatoichi et Ogami Itto. C'est sans doute pour cela que la série s'est arrêtée au bout de 2 épisodes seulement.
Reste une histoire banale transcendée par une belle réalisation de Gosha, usant à fond du ralenti pendant les combats, et faisant très western spaghetti (ou l'inverse).
Another lonesome samurai
GOSHA ne s'est franchement pas très foulé pour avoir l'idée de ce qui devait donner lieu à une loooongue série basé sur un même personnage dans al droite lignée de tous ces héros solitaires cartonnant à l'époque au cinéma japonais, "Zatoichi en tête". Son "Kiba" louche fortement sur pléthore d'autres personnages de même type, qui ne tiennent finalement que par la présence charismatique de leur interprète - et dans le rôle d'un digne équivalent à Shintaro KATSU, Isao Natsuyagi manque cruellement de présence à l'écran.
Soit donc le personnage d'un mystérieux samouraï vagabond, qui - sous des apparences rustres - cache en fait un cœur d'or. Habile de l'épée (il possède son propre style), il se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment et doit autant sauver sa propre peau, que celle de personnages secondaires rencontrées en route; soit - dans les deux cas - celles de jolies donzelles, dont il tombera éperdument amoureux.
Les esquisses du personnage sont donc vite cernées; pas besoin de beaucoup de cours d'acteurs pour offrir une solide interprétation - seul le charisme importe. A trop vouloir imiter la référence en la matière de l'époque, Natsuyagi copie jusque le roulement d'yeux de KATSU et plombe singulièrement son personnage qui aurait mérité de préserver une "cool attitude" autrement plus poseuse.
C'est que tout le scénario jusque dans sa mise en scène est ouvertement inspirée des westerns spaghettis transalpins de la même époque, auxquels GOSHA rendra un vibrant hommage avec son futur classique "Goyoku". Toutes les esquisses embryonnaires se retrouvent déjà dans cette oeuvre, mais manquant d'un véritable style unitaire et d'un scénario suffisamment fort pour pouvoir se mesurer au futur chef-d'œuvre.
Quant à la pérennisation d'une éventuelle série - et outre le jeu trop maladroit de son interprète principal - il manque le nécessaire petit "plus" pour se distinguer des nombreux autres exemples de la même époque manque également l'obligatoire passé du personnage dévoilé petit à petit - il le sera dans le second épisode, mais tellement maladroitement, qu'il contribue à l'arrêt de mort de la série.
L'épisode n'en demeure pas moins dénué de charme - juste trop vu par ailleurs pour pouvoir pleinement convaincre.
A noter les scènes différentes dans la bande annonce cinéma de l'époque - et contenant de combats supplémentaires; méthode récurrente à l'époque, donc à ne pas manquer.