Premier essai imparfait mais passionnant
Premier film live de Mamoru Oshii (et non ce n'est pas Avalon, il en a même fait 3 avant ce dernier) et premier film de l'équipe Oshii-Ito-Kawaï.
Les premiers films live d'Oshii ont plutôt mauvaise réputation... mais là c'est surtout parce que c'est un sacré OVNI !!!
Imaginez un mélange de Avalon, Jin Roh, Beautiful Dreamer et la Marque du tueur !!!
Photo sépia pendant 95% du film qui masque tant bien que mal le manque évident de budget.
Le film est un joyeux bordel qui peut passer des dialogues typiques Oshii politico-existencialo-tarkovskiens à un délire scato ou baston manga en une demi-seconde !
Il y a quelques séquences comiques mythiques (le combat contre les "chats", très stylé manga, une poursuite sur une scène de théâtre...etc...). Mélangées à des séquences contemplatives typiques du cinéma de Oshii (avec la musique de Kawaï et la photo sépia qui fait constamment penser à Avalon). Il y a déjà de très beaux plans, même si la mise en scène n'est pas encore très maîtrisée.
Le film est très expérimental et lance plein de pistes qu'il n'approfondira jamais vraiment, c'est un peu son charme et sa limite, cet OVNI est un plaisir de tous les instants pour les fans d'Oshii, mais manque de profondeur par rapport à ses autres oeuvres (y compris Beautiful Dreamer qui avait réussi le pari de mélanger réflexion et grosse comédie potache dans un équilibre miraculeux).
The Red Spectacles est donc un film très particulier, mêlant des styles qui n'ont pas grand-chose en commun, qui ne plaira sans doute pas à grand-monde, mais qui est passionnant pour découvrir les premiers pas d'Oshii dans le cinéma live. Pour ceux qui aiment les films expérimentaux un peu barges, et surtout pour ceux qui ont aimé à la fois Avalon et Beautiful Dreamer.
16 septembre 2005
par
2501
le seul vrai défaut de Mamoru Oshii, c'est de préférer les chiens aux chats
Difficile de parler de ce film en un nombre réduit de phrases, si ce n'est en soulignant combien il peut être étrange.
Des chats, des chiens, des ramens, des taxis, des lunettes de soleil, des soldats, des agents double, un bad guy sosie (sans doute involontaire) de Suehiro Maruo, un filtre sépia et des décors de cinéma ; un scénario abracadabrantesque pleine de boucles temporelles, de dialogues métaphysiques et humour bas du front ; une mise en scène qui fait se cotoyer Tarkovski, Buster Keaton et Tex Avery ; ...pas toujours très cohérent, un tantinet fumeux, mais puissamment inspiré.
30 janvier 2009
par
Epikt