Tsui Hark est un vrai Mad, doublé d'un artiste de géni.
Un an après son magique The Lovers, Tsui Hark repart de plus belle avec ce dégénéré Dans la nuit des temps en reprenant l'essentiel de sa théma : une histoire d'amour inavouée entre deux tourtereaux : Yan et Kong interprétés respectivement par la pétillante Charlie Young et Nicky Wu. Durant une fête destinée aux célibataires, les deux jeunes personnes vont se rencontrer sans forcément s'apprécier. Les gaffes s'enchaînent, avec ce jeu de pitreries que l'on connaissait déjà dans une moindre mesure avec The Lovers jusqu'à ce que Kong tombe littéralement sous le charme d'une belle inconnue, mystérieuse et mesquine. Le pauvre se fera entraîné dans une machination et se fera alors tuer. Quelques temps plus tard son fantôme réapparaît et sollicite la jeune Yan rencontrée durant la fête pour retourner dans le temps et ainsi éviter cet accident mortel.
Au rayon des surprises, Tsui Hark n'a définitivement pas peur de prendre des risques en proposant à ses fans une histoire totalement biscornue. L'espace temporel est ainsi carrément contredit toutes les 5 minutes (une fois que le fantôme de Kong est apparut), dans un festival de retours en arrière, de juxtaposition chronologique, d'assemblage thématique bien aiguisé (le film pullule de références aux films de genre des années 40-50) dans une cohérence somme toute respectée quelques soient les idées farfelues du cinéaste. C'est d'ailleurs sa seule faiblesse (si l'on peut parler de défaut tant l'homme surprend) dans cette oeuvre, où Tsui Hark à trop vouloir mêler les genres et convertir le temps à sa façon, finit par tomber dans le grand guignolesque absolu proche des opéras chinois traditionnels où les bras -en tissus- s'allongent, où les grands méchants se voient littéralement affublés de masque en plastique pour simuler une déformation faciale, où l'identité des personnages s'avère être corrompue via le portage -encore une fois- de masque noirs pour se cacher et mieux piéger la populace...on pourrait encore discuter des aspects foutraques et géniaux de l'oeuvre de Hark, le plus intéressant reste de voir le film, finalement.
Dans cet univers particulièrement dingue, aux situations cocasses effrénées (on ne compte quasiment aucun temps mort), se joint la qualité surprenante de l'interprétation des deux principaux héros : Charlie Wong et Nicky Wu. Charlie, comme on la connaît, fait preuve d'un immense talent scénique quand elle veut jouer la fofolle, sa bonne bouille, ses yeux de coq et ses oreilles en feuille de choux l'aidant particulièrement bien, la rendant en plus carrément craquante. Cette actrice, en quelque sorte, déchire. De même que Nicky Wu, surprenant dans ce personnage aux multiples facettes : charisme d'aventurier, maître des ombres et piégeur de grand talent, l'homme s'avère être égale à lui même, dans la même veine -un brin moins sentimentale- un peu naïve et soumise que son personnage de The Lovers. Quoiqu'il en soit les deux interprètes apportent une fraîcheur à cet ensemble, portant le film sur leurs épaules faute d'un casting franchement attrayant. De toute manière, il ne faut pas aller chercher du Shakespeare, le film d'Hark est à l'image de ses protagonistes, franchement déjanté.
On prend donc carrément son panard devant cette énième grande réussite du Maître -cela en devient une habitude- via ses thèmes abordés (romance, humour, drame, science-fiction) carrément surprenants pour un tel mélange, via sa réalisation fascinante, reconnaissable à des bornes (mise en scène, photographie, musique) et via la parfaite justesse des deux acteurs principaux (mention à Charlie Young, parce que moi je l'aime bien Charlie Young ^^). Jetez vous sur ce "truc" réussit, admirable de fluidité et carrément halluciné dans sa trame. Tsui aime jouer avec le temps et l'espace et le prouve une fois de plus. Putin j'en redemande!
Esthétique : 4.25/5 - Cocktail richissime de couleurs et de décors. SFX un peu ratés.
Musique : 4/5 - Formidable ambiance sonore concoctée par le fou furieux Raymond Young.
Interprétation : 4.25/5 - On aime ou pas, mais impossible de rester insensible au charme de Charlie Young et au marrant Nicky Wu.
Scénario : 4.5/5 - Foutoir d'idées en tout genre, intrigue complexe et maîtrise hallucinante du temps.
Un gros délire de Tsui Hark où on retrouve pêle mêle une inspiration Looney Toons, un brin de Shangai Blues, le principe de retour vers le futur, un méchant échappé de Massacre à la tronçonneuse. Au milieu de tout ca un humour gras n'arrange pas forcément la donne. Mais les éclats de génie et l'originalité de certaines scènes (notamment celles où, prisonniers d'un espace temps, les héros ne peuvent bouger trop vite sous peine de perdre leurs membres) emportent le morceau et laissent de bons souvenirs. Un film bancal, assez moyen, mais dont le charme finit souvent par opérer ici et là.
Charlie Yeung, je t'aime !!!
Après le formidable The Lovers, Tsui Hark nous ressort le couple Charlie Yeung / Nicky Wu dans un ovni cinématographique des plus charmants. Certes les effets spéciaux sont un peu cheaps, l'histoire abracadabrante et il manque une vraie dimension mélodramatique présente dans The Lovers, il n'empêche que ce film est un divertissement des plus agréables. Qui plus est, la merveilleuse Charlie Yeung y est absolument irrésistible. Alors perso, rien que pour elle, je pourrais mettre la note maximale ! Oui oui, je suis amoureux !
Une comédie fantastique enlevée et pleine de charme
En un certain sens,
Dans la Nuit des Temps peut être considéré comme un hybride à mi-chemin entre
Green Snake et
The Lovers, dont il reprend l'humour burlesque et le tempo effréné pour le premier ainsi que le casting principal (formidable couple Charlie Young - Nicky Wu) pour le second, tout en affichant des références ostensibles au thème de la trilogie
Retour vers le Futur. Tsui Hark ne déroge guère à ses habitudes et nous livre un savoureux métrage, bourré d'humour, de fantaisie et d'idées folles, avec comme cadre scénaristique la Chine des années 1900.
On ne peut toutefois pas classer ce fort aimable
Dans la Nuit des Temps parmi les œuvres majeures de son auteur, pour la simple et bonne raison que l'ensemble, résolument léger, s'oublie assez vite. Mais l'un n'empêche pas l'autre, et cette comédie fantastique divertit tant sur le moment qu'elle mérite au moins une vision pour tous les inconditionnels du cinéma hongkongais et de celui de Tsui Hark bien entendu. L'enchaînement de situations hilarantes et extravagantes parfois au point de s'y perdre résume toute l'essence d'un tel film, un peu à la manière de
Time and Tide, l'action explosive en moins, l'humour burlesque en supplément. Il ne faut point trop chercher de profondeur dramatique ou sentimentale là-dedans, car tout va très vite, du récit mené à cent à l'heure à la mise en scène quasi épileptique mais toujours d'une maîtrise parfaite. Nos deux hurluberlus qui formaient un an auparavant, non sans une grâce exceptionnelle, les amants impossibles du poignant et superbe
The Lovers, endurent ici toutes sortes de mésaventures nées de l'imagination débridée de Tsui après être parvenus à remonter dans le temps quelques instants avant un événement tragique qui chamboula leur destin. Ils s'aimaient tant dans
The Lovers, là ils se détestent tendrement mais se découvriront peu à peu un amour mutuel inattendu au fil de cette excentrique histoire.
D'un niveau assurément inférieur aux pièces maîtresses de Tsui Hark (
The Blade,
The Lovers,
OUATIC 1 & 2,
Shanghai Blues,
Peking Opera Blues,
Time and Tide ou encore, en toute subjectivité,
A Better Tomorrow 3), cette comédie fantastique n'en demeure pas moins des plus savoureuse et distrayante, reflétant une fois n'étant pas coutume la soif de dynamisme du cinéaste barbichu, et cette sempiternelle pincée de poésie kitsch que l'on retrouve dans bon nombre de productions Workshop de ses soins. Un test de résistance pour qui les scripts abracadabrants, les personnages naïfs et les effets spéciaux cheap font grimacer, un bonheur indéniable pour les autres.
Comédie retro
Après plusieurs échecs consécutifs au box office et ne réussissant pas à monter la troisième partie de sa trilogie des "Opera", Tsui Hark réalise ici un premier film 'fourre-tout" d'un pan de sa carrière avant son futur "The Blade", également sommet de ses réalisations sword play.
"Love in the time..." est totalement à l'image du cinéma de Hark : la comédie file à toute allure, enchaîne les genres (ghost comedy, comedy HK bien grasse, fantasy, drame, ...) et s'éparpille dans tous les sens. Hark pille sans vergogne le cinéma américain ("Back to the future"), expérimente les derniers SFX et arrose le tout d'une bonne partition musicale.
Effectivement, l'ensemble ne prend pas tout à fait: le trop plein d'urgence, le caractère comique trop HK et l'immaturité d'un projet une fois de plus par trop ambitieux finit par lasser et perdre le spectateur.
Il n'empêche, qu'il s'agit bien d'un film de Hark, reconnaissable parmi tant d'autres et que sa versatilité est tout simplement fascinante. Là, où nombre d'autres réalisateurs auraient accouché d'une oeuvre bien plus indigeste et plate, le ratage est uniquement dû au trop plein du bouillonnement de son créateur. A découvrir donc pour tout fan du grand réalisateur !
On retrouve avec joie le duo de The Lovers dans ce film, et Tsui Hark essaye avant tout de retrouver le public, déçu par ces précédents films.
Le duo fonctionne à merveille et le film est un mélange de comédie dramatique, comédie et fantastique, il est parfois drole ou burlesque, mais il y a aussi des gags très lourdeaux.
Mais voilà, après une étonnante surprise, un duo excellent, le film s'oriente de plus en plus dans le fantastique, et c'est cela qui va l'enfoncer...on a le droit à des effets spéciaux digne de HK à cette époque...mais surtout, cela bascule dans la bouffonerie, et c'est bien dommage.
Tsui Hark a en fait plus ou moins rassemblé tout ce qu'il avait fait dans ce film, et on a le droit à un résultat hybride.
Personnellement, j'aime beaucoup ce film, mis à part la fin, qui vient gacher ce qui aurait pu être un film excellent, et du coup, qui n'en est 'que' bon.
On pourrait même dire que les 3/4 du film sont vraiment excellent, tant dans l'histoire que dans la prestation du duo, et ensuite, peut être à cause de son égo, Tsui Hark a voulu reprendre la vedette au duo en apportant sa touche de fantastique qui vient gacher le film, et le travail du duo, et c'est bien dommage.
DIVERTISSANT
Encore un petit bijou signé Tsui Hark, rire, émotion, retour dans le passé, flash back ... Une comédie fantastique qui tient en haleine du début à la fin . Le pari est réussi, un film divertissant .
18 septembre 2003
par
X27
Si vous aimez The Lovers no problem, sinon ...
Sinon ce film risque de vous décevoir !
Ceci étant une critique je me dois d'être fidéle à mon opinion au rique d'en enerver beaucoup. Alors oui, Charlie Young m'est décidement insupportable ! Toutefois, Hark parvient à canaliser ses grimaces simiesque dans un rôle mettant l'accent sur le caractère bouffon du personnage. Mieux encore, le grand Tsui réussi à la faire prendre la pose pour les besoins de quelques moments de grâces ( et là je dois reconnaitre qu'elle est pas mal la Young Girl ! ). D'autre part, le scénario est assez sympathique, usant astucieusement du temps pour s'attacher à unir deux têtes de mule. Le film se plante malheureusement dans son alternance de comédie ( Ouais, Charlie Young qui vomi, c'est censé être drôle ) et drame ( Ouais, Charlie Young ... ). Autre problème, les FX, indispensables à ce genre de fantastique, laissent à désirer ( surtout pour ce qui est des maquillages ! ).
Bon, dans l'ensemble, c'est correct. Mais mieux vaut-il vous le faire preter plutôt que de l'achetter.
Love in the Time of Twilight
un tres grand film charactérisé par un mot :maitrise .
que ce soit au niveau du scenario ou de la mise en scene tout y est ou presque.Si au tout début du film on peut s'attendre à un scenario commun on est tout de suite dérouté par la tournure que prennent les évenements car si au depart le film prends le chemin d'une comedie sentimentale basique il s'en detourne rapidement.Scenaristiquement c'est donc tres réussi mais c'est aussi tres bien réalisé tout est juste il n'y a pas d'exces si les effets speciaux sont nombreux ils sont assez bien faits pour la plupart et en tout cas ne dénaturent pas le film .On peut dire de Tsui Hark qu'il à l'oeil juste car chacun de ses plans concourent à faire évoluer l'histoire et à transmettre des sensations au spectateur qui sans rien dévoiler mettent sur la voie de la compréhension .
le film est egalement tres drole et si dans la presentation on voit le logo de tex avery on à pas droit à une succession de gags mais à de l'humour bien dosé ,bien sur on reste dans la comedie cantonaise mais meme si ce n'est pas toujours tres délicat c'est tout de meme tres efficace.Il ne faudrait pas non plus oublié les acteurs qui sont tous tres bon. Love in the Time of Twilight est par consequent un film enchanteur!
Un scénario des plus frappés, un exellent divertissement.
"Dans la nuit des temps est un film génial", un chef d' oeuvre de la comédie et un des films les plus imaginatifs jamais réalisés.Le rythme est trépidant ,le film n' est pas avare en délires loufoques (ce qui n' empêche pas des passages de pure émotion)et le scénario est tellement riche en retournement et en péripéties qu'il en est impossible a résumer...En plus les 2 acteurs principaux de ce cartoon live (le même duo que dans "the lovers", le chef d' oeuvre de Hark)sont exellents.
Décidément Tsui Hark nous prouve qu' il est un maître en tout genres ,que ce soit le film de kung fu (les Ouatic),d' héroic fantasy (Green snake),de drame (The lovers),de barbares (The blade),de wu xia pian (Dragon inn)...et de comédie (LOVE IN THE TIME OF TWILGHT).
Du rire et des larmes.
Rétrospectivement, Dans la nuit des temps prendra sans doute une importance capitale. Car on y lit la marque d'un basculement. La caméra de Hark s'est stabilisée dans The Lovers, elle ne perdra plus cette stabilité. Les couleurs étaient délirées dans Green Snake, elle s'aplatissent dans The Lovers, et elles se diffusent ici en surface. Le numérique y fait son apparition étonnante, en altérant les corps davantage que leur environnement. Où cela mène-t-il ? A une retraite de l'évidence de l'objet-film sur celle de sa production - et donc le vide du film, désormais considéré comme fenêtre à regarder. Que tout le prix, subitement, est donné à ce qui, auparavant, n'existait qu'en tant que parasites (la logique fofolle du rigolo), voilà l'indice.