| Alain | 2 | Trop, c'est trop |
Kiss Me Much ou quand le mélo coréen tombe dans ses plus grands excès... Dans la plus pure tradition "Ikéa" propre à la Corée, le film débute par dix-huit minutes de scènes d'exposition nous montrant une famille modèle et quasi-parfaite, à tel point qu'on en viendrait presque à y voir une propagande déguisée vantant la norme que chaque famille devrait atteindre. Passé ce cap, tout cette image idyllique bascule avec la perte d'emploi du mari et les huissiers qui déboulent et alors commençe un chantage émotif insupportable dont l'aspect le plus représentaif est le compteur qui s'affiche à l'écran au fur et à mesure que les jours passent et que la saisie des meubles et de l'appartement se rapproche: un pseudo-suspense absolument déplacé et qui hélas n'est encore que l'arbre qui cache la forêt. Parce qu'hélas, durant toute cette période, on a vraiment l'impression que les scénaristes se sont défoulés pour en mettre plein la gueule(désolé pour le vocabulaire mais c'est quasi ça) aux protagonistes de l'histoire. Là où A Day, Failan et Last Present arrivaient à devenir de bons mélos grâce à une unité du scénario qui apportait un ton naturel et qui faisait que les évènements apparaissaient avec une logique implacable et une ligne directrice, Kiss Me Much donne constamment l'impressionde faire plus qu'il n'en peut: un gosse tombe malade, un autre apprend qu'il est adopté et part retrouver sa vraie mère, Lee Mi-Sook qui se souvient de son premier enfant qu'elle a laissé mourir ou encore de sa terrible enfance qui débuta dans la misère, le mari qui se met aux infidèlités, Lee Mi-Sook qui part se prostituer avec un ancien camarade de classe pour trouver de l'argent à sa famille et y'en a encore plein comme ça...
En fin de compte, le film en fait tellment qu'il tue toutes émotions qu'on pourrait éprouver pour les personnages et on a finalment l'impression de voir l'intégrale des feux de l'amour en un seul film. Mais bon, tout n'est pas blanc ou gris et il y'a quand deux bonnes choses à garder, c'est d'une part la musique qui même si elle est très mal utilisée(un véritable surlignage de ce qui se passe à l'écran) se révèle très bonne si on l'écoute indépendamment du film(quoique très influencée par Hollywood). Et le deuxième point positif tient dans la performance de Lee Mi-Sook qui malgré son âge(quarante ans, c'est trop vieux dans le "star-system" asiatique) confirme son talent après le coup d'éclat qui l'a révélé dans An Affair mais hélas, ça n'arrive quand même pas à sauver
le film de la mention "raté".
