Quelle niaiserie, mes aïeux!
On sait que Ho Meng Hua n'aime pas spécialement donner dans le sentiment subtil. Pour preuve les amours d'Evelyn avec Utam le gorille géant, cinq à la maison avec David Chiang dans Shaolin Handlock, Heidi contre les méchants comme sous-titrait très à propos Vengeance is a golden blade notre ami Drélium. Mais alors, ici, on atteint les trèfonds de la niaiserie la plus outrée. Jade raksha est jalouse car Yiang Hua n'a d'yeux que pour une saltimbanque, la quelle n'arrête pas de baisser la tête en lançant des oeillades éloquentes. Tout le monde veut se venger mais s'y prend n'importe comment. Tang Ching tue un vieux saoulot par erreur, Chang Pei Pei tue trois milliards de personne afin d'en avoir une seule, et la vieille mère de Tang Ching tait l'identité du meurtrier de son époux afin de préserver les amours bucoliques de son fils.
Cela ne serait encore rien si la forme était un temps soit peu potable, mais là, on dirait du Lo Wei! Ca ne bouge pas, les combats sont nazes, y'a du sang mais on se demande bien pourquoi, les acteurs eux-mêmes ont l'air de ne pas trop savoir quoi faire et trainent un peu piteusement dans le champs de la caméra. Reste à peine le frais minois de Cheng Pei Pei pour ravigoter le fan peu regardant.
Avec sa mise en forme baclée, son triangle amoureux plus naze et plus culcul encore que celui de Lady Hermit, Jade Raksha est à voir d'un oeil un peu distrait, conciliant et patient. Vraiment, ce film n'est pas bon. Il n'est pas inregardable pour autant. De peu, mais quand même.