Un To manquant clairement de maturité.
A hero never dies est un film paradoxal. Si son univers dark et parfois fascinant étonne par sa classe, son contenu peut paraître tour à tour surréaliste et pas crédible pour un sou. Dans le fond, le film de Johnnie To n'est qu'une bête démo technique, illustrant avec des moyens d'enfer les pérégrinations de deux "héros" qui en plus de se la jouer, ne s'apprécient pas particulièrement malgré le respect qu'ils ont en commun. C'est donc une belle occasion pour To et sa bande de dévoiler toute l'étendue de leur talent dans la mise en scène de certaines séquences drôlement fortes à défaut d'apporter quelque chose de concret au récit. On parle évidemment du passage avec les verres de vin et de certains gunfights admirables. Des séquences que l'on retiendra en partie grâce à leur esthétisme. Il ne faut pas se leurrer, mais A hero never dies est un film qui joue la carte de l'esbroufe du début à la fin. Non pas que le métrage de To soit mauvais, mais il paraît si peu crédible qu'il faut bien une superbe réalisation pour sauver la mise.
Les deux "héros" manquent donc sacrément de charisme à mes yeux. Leon Lai Ming (Jack) s'en tire plutôt bien tandis que Lau Ching-Wai (Martin) trébuche plus d'une fois dans son interprétation d'un handicapé moteur particulièrement revanchard de son patron. Il faut le voir débouler dans les rues de HongKong sur son espèce de planche à roulette pour se rendre compte de la tristesse du truc. Soit. C'est cette désagréable sensation de je-m'en-foutisme de la part de To qui étonne plus d'une fois. Si certains personnages et séquences sont traités avec beaucoup de soin, ils s'avèrent plus ou moins contredits par la suite via des séquences ringardes au possible ou de mauvais goût, notamment lorsque Yoyo Mung se fait terrasser par les flammes en tentant de protéger Jack. Le métrage ne fait pas non plus preuve d'un réalisme exacerbé puisque comme son titre l'indique, ils ne meurent pratiquement jamais, ou alors se réveillent d'entre les morts pour infliger une sévère correction à leur anciens chefs de gangs. Ce sera l'occasion pour Martin de parfaire son entraînement à la planche à roulette, et dans les montagnes s'il vous plaît! Mouais...
A hero never dies reste donc un petit film à voir uniquement pour ses très nombreuses qualités esthétiques et pour ses quelques scènes que l'on ne verra pas des masses ailleurs. Il faudra juste faire avec un nombre incroyable de moments ridicules qui, soyons francs, cassent bien l'ambiance. On veut y croire mais ça ne fonctionne pas toujours. Reste cet excellent score de Raymond Wong qui alterne des compositions lorgnant du côté d'un Pour une poignée de dollars ou d'un Terminator sans pour autant choquer. Un ensemble vraiment étrange.
Esthétique : 4/5 - On s'approche d'un Woo sans pour autant le dépasser. Classe, donc.
Musique : 3.75/5 - Une compo' qui mélange les styles sans pour autant écoeurer.
Interprétation : 2.75/5 - Pas renversante. Les seconds rôles semblent même mieux s'en tirer.
Scénario : 2/5 - Ca ne ressemble à rien et ça n'a pas de sens. Mais il y a du style.
une réference
Au même titre que the killer, ce film est incontournable pour l'ambience qui s'en dégage et qui reussit à en faire un film unique sur un sujet pourtant souvent traité. Un sans-faute de Johnnie To.
Honneur et amitié dans un univers très noir
Le cinéma de HK est décidément particulier. On est très loin des films US avec des héros irréprochables et une happy end. Jugez plutôt : des tueurs professionnels, haut placés dans la hiérarchie des triades, qui cherchent à se venger, ce qui débouche sur un carnage général en guise de conclusion… Non, décidément, ce n'est pas un monde idyllique avec des héros parfaitement bon et qui gagnent à la fin que l'on cherche à nous montrer…
Un peu comme dans Une Balle Dans la Tête (même si l'impression général n'est pas aussi noire) on aura droit à une lente descente aux enfers des personnages principaux (surtout pour Martin…). Amputation des deux jambes et meurtre de sa petite amie pour l'un, fiancée brûlée vive et défigurée pour l'autre, trahison des chefs de gangs… Rien ne leur sera épargné ! Et même la vengeance aura du mal à se dessiner et demandera de lourds sacrifices…
Un polar très noir et relativement glauque réservant quelques scènes de bravoure (la confrontation Jack/Martin dans le bar ou encore, dans un registre différent, la scène du couché de soleil mettant en scène Jack et sa petite amie défigurée…) mais parfois un peu lent.
un polar noir et magnifique
A hero never dies est un polar très noir de Johnnie To, qui nous montre le destin
de deux hommes que tout semble opposer (ils sont adversaires) mais qui sont si proches (même
sens de l'honneur). Le couple qu'ils forment est à
rapprocher de celui formé par le tueur Jeff et le policier dans The Killer.
Ils vont aussi connaître le même destin : la déchéance. Du statut de caïds, ils sont devenus paria :
cul de jatte pour l'un, vendeur de glace pour l'autre. Ils semblent totalement détruits
psychologiquement. La perte de leur statut les a comme anesthésiés, mais la perte de leur
compagne sera le déclic de leur vengeance. Rien ne peut plus les arrêter : ils sont prêts à tout
pour cela et de nombreux sacrifices seront nécessaires. Ils savent déjà que la mort sera au bout
du chemin. Leur quête est désespérée, mais pourtant si noble. Ils auront tout connu,
mais ils vont mourir en héros : le Walhalla leur est promis.
Pour conclure, ce film représente l'archétype même du film de
héros où le code d'honneur et l'amitié sont mis en avant. A ne manquer sous
aucun prétexte.
Hard boiled ultra !
Contrairement à ce qu'un titre pareil pourrait laisser croire, A hero never dies n’est pas le dernier James Bond en date, mais juste l’un des tous meilleurs Heroic Bloodshed jamais fabriqués à Hong Kong. Ca n’est pas rien de le souligner car après Le syndicat du crime le genre a vu hordes films de ce type fleurir tout au long des 90’s. La défunte revue HK, fortement participative quant à la découverte du cinéma asiatique sur notre territoire, le dégomma pourtant en quelques lignes dans un article qui ne fut même pas consacré à ce film. « Putassier » qu'ils osèrent dire, les vilains - qui j'imagine ont depuis revu l'oeuvre à la hausse -. Réducteur ? Que non ! Le Full Contact de Ringo Lam, plus gratuit encore, bénéficie d’une belle édition Z2, lui. Avec du recul ça énerve un peu, surtout si l'on préfère " A hero..." au déjà très bon The Longest Nite, aussi en Z2, lui. Pour l'anecdote, Julien Carbon et Laurent Courtiaud, journalistes à HK Mag, pondirent un scénario hard boiled et arrivèrent avec l'excellent - mais light - Running out of Time de Johnnie To, alors que ce même réalisateur se concoctait ce sommet d’ultra violence à peine un an plus tôt dans son coin.
Résolument hard et borderline, « A hero never dies » revêt les atours d'un chouette western contemporain, à peine mis en péril par ce flash-back aberrant - en est-ce bien un ? - où un acteur blanc joue, pour quelques secondes à peine, le personnage de Martin, plus jeune "mé avé le chapeau". A 98% le monstrueux Lau Chin-Wan. Peu importe, la péloche regorge suffisamment de scènes mémorables pour que cela en eclipse les rares mauvaises. Ainsi, le très réussi copié/collé du tir sniper de Martin et son dénouement, cruel et parfaitement maîtrisé, reste une magistrale leçon de mise en scène dotée d'un rebondissement d'une noirceur hallucinante, le doublon d’une scène définie en amont, puis reproduite en aval de façon assez cauchemardesque. Dans le registre de l'humour noir décalé et complètement irresponsable propre à HK, l'aspect putassier, bien réel, s’exprime largement via le diseur de bonne aventure, marabout local régulièrement consulté par les deux Big Boss de triades opposées. Les "Mickey et Dumbo" du jour (The Killer pour rappel), ici Martin et Jack, frères ennemis et bras droit de ces parrains en guerre, lui infligent des sévices scandaleux à chacune de leurs visites. C'est à se pisser dessus de rire, celui, sadique, de tortionnaires sans scrupules desquels ont se sent joyeusement complice. Et dans cette continuité urinaire, après leurs méfaits nos deux héros s'en vont d'ailleurs à chaque fois se soulager sur un arbre, soutenus dans cette tâche ardue par leurs buddies respectifs. Ils éclaboussent leurs supers pompes croco à 200$ en ricanant salement. Hallucinant. Je n'oublie pas non plus cette scène, brève et archi culte, où l'on voit l'intérieur d'un flingue shooter l'œil d'un bad guy à bout portant. Maîtrise parfaite de l’enchaînement et effet garanti.
Mais ne retenir que les excès jouissifs "Cat III" du métrage serait réducteur tant le film vaut beaucoup mieux. Et le scénario, plus profond qu'il n'y parait, a de la gueule. Car en faisant se réconcilier nos deux vieux salopards de parrains en plein milieu du film le temps d’un odieuse poignée de mains, après nous avoir balancé une boucherie digne d’un ultime climax, Johnnie To met en avant l’aberration des guerres de gangs où seuls les hommes-chiens crèvent à contrario de chefs constamment au-dessus de la mêlée, pénards, planqués dans leur bulle et prêts à faire copain-copain avec leur pseudo némésis au moindre coup de trafalgar. A deux de ces bêtes fidèles, nos deux héros Martin et Jack, répudiés et détruits, de se réveiller grâce à leurs femmes, jusque là de simples faire-valoir, et d’aller faire un peu de ménage en haut de la pyramide. Ils vont péniblement gravir les marches, motivés par leur amitié, pleinement palpable dans l'adversité, et par cette présence féminine soudain nettement moins en retrait. Par une sorte de prolongement de la relation déjà très forte qu'on avait pu voir entre Lau ching-wan et Carman Lee dans le Loving You Loving You du même Johnnie To, on voit le personnage joué par la dynamique Fiona Leung se sacrifier à ce point pour son Martin qu'un puissant crescendo épique naît de la voir ainsi haranguer les responsables de la déchéance de son mâle. Ce sont de très dangereux pontes de la mafia, aussi il lui en coûtera la vie. Ce segment, rare dans l’univers usuellement très macho de Johnnie To, bouleverse. Ou quand la putasserie n’efface pas le sens, quand le sale sert à mieux décortiquer l’homme, glorifié dans sa superficialité sur une première moitié du métrage - ça roule des mécaniques et le spectateur prend son pied - pour mieux se faire démonter lors d'un deuxième segment traité davantage à la Haneke que sur un mode Shônen japonais - le spectateur encaisse ou rejette en bloc ce refus d'offrir de la satisfaction virtuelle fastoche - puis de renaître à la fin en homme, un vrai, non plus en branlou, et d’exister par delà son statut au sein d’une institution. Au spectateur d'exulter !
La mort n’est pas ici définie comme une extrémité, comme un objectif. L’ultime ressort dramatique, aussi glauque que grotesque, en devient des plus explicites. Sur son discours, l’œuvre rejoint ainsi certains westerns dits « sales », peckinpesques ou transalpins, et d’autres Yakuza Eiga des années 60-70, comme le Quartier violent de Gosha. Au sein d'un groupe l'homme se condamne lui-même. Il ne trouve un peu de grandeur qu'en passant par une période solitaire, une remise en question toujours forcée par des évènements extrêmes. Comme ce cinéma.
UN FILM CAPTIVANT, SANGLANT ET EMOUVANT
Johnnie TO signe ici une belle oeuvre! Dès les premières minutes on s'attache aux deux héros, gardes du corps de parrains respectifs mais amis avant tout. Les scènes de gunfight appuyées par une musique mélancolique font de "A Hero Never Dies" un film à retenir, à voir et à posséder pour compléter sa vidéothèque. Merci Mr Johnnie TO!
Un hero-movie attachant par un Johnnie To déjà assez virtuose, malheureusement plombé par son inégalité.
Johnnie To sait filmer.
C'est bien simple: pour filmer des gunfights, c'est peut-être le meilleur depuis John Woo. Maîtrise de l'espace, jeu de lumières, chorégraphie de chaque élément d'un décor morcelé... tout cela ressemble au maître, mais pas trop. To sait filmer, naturellement, et pas le même genre d'action: il sait faire dans l'emphase (ce film ci) comme dans le cynisme survolté (Fulltime K), ou dans la retenue (The Mission). Et il ne sait pas filmer que de l'action: des plans comme celui du sang du barman se versant sur le comptoir alors qu'il remplit des verres de vin sont là pour le prouver. Entre autre...
Le hero-movie, c'est bien. Quand on a aimé "The Killer", on ne peut qu'apprécier les envolées lyriques et les applications à la lettre du code d'honneur. Quand on a aimé "The Killer" est qu'on apprend le plot de base de "A Hero Never Dies", on ne peut s'empêcher d'être attiré par le film. Alors on le prend.
Ca commence bien: To sait filmer, on en a pris conscience. La lumière, très réussie dans la variété alors qu'on devine un certain manque de moyens, et la musique de Raymond Wong, top épique, pose d'entrée son film: "A Hero Never Dies" sera un film avec des beaux sentiments, et très peu de gris. Qu'à cela ne tienne; si on accepte cela, la première partie du film est somptueuse...
Au programme: des gunfights excellents, plus qu'excellents, jubilatoires (ce qui fait la différence entre du To et du Mak), deux clans classes s'entredéchirant, des choeurs en bonne et dûe forme juste là pour l'épate, des Hong-Kongaises mignonnes et prometteuses sans être transcendantes (sinon on en redemanderait) et de très belles scènes, comme celle du jeu des bouteilles de vin entre Ching-Wan et Lai; le tout débouchant sur LA scène d'action sur laquelle se joue toute l'histoire: magnifiquement éclairée, très bien foutue, et arrivant même à rendre Lam Suet héroïque, elle se clôt sur le semi-massacre des deux héros, mortel (presque littéralement). Tout cela en met plein la vue.
Lau Ching-Wan, dans toute son habituelle retenue, compose une fois de plus un personnage un peu semblables à ses précédants, sans l'être totalement; il joue de son regard brutal, et ça marche. De son côté, le charismatique Leon Lai, qui sans être un grand acteur, est, à l'image de Andy Lau, très classe et de surcroît plus dramatique, en impose lui aussi. La relation entre les deux hommes est assez intéressante même si elle n'est pas assez exploitée, et leur face à face au milieu du film est impressionant. Rien n'est expliqué. Tout est simple.
Tout est simple... à ce stade du récit, on ne réalise pas que c'est justement cet aspect épuré qui tuera le film.
Voilà nos deux amis, considérés morts par leurs deux clans, et renaissant de leurs cendres pour mieux se venger... c'est un truc de ce genre qu'on lit dans les résumés. Alors on s'attend à de l'amour exacerbé (c'est un putain de hero-movie, bordel!), à des retrouvailles poignantes, à des regards emplis d'incertitudes... mais aussi à des méchants, les boss des deux clans compatissants, humains, s'efforçant d'oublier leurs anciens bras-droits parce qu'il serait faible de plier. Que dalle.
Tout ce qu'on a dans cette deuxième partie, c'est de la cruauté gratuite et pleurnicharde envers les personnages de femmes (chose très mal exploitée par la suite, car leurs amours sont totalement hors champs), des scènes d'entrainement à la Rocky chez Ching-Wan cul-de-jatte (que c'est original!), rien du côté de Lai (?), et des méchants très méchants, bien à la HK, qui frappent tout le monde sans savoir pourquoi. Toutes les scènes qu'on attendait, malgré la grandeur des sentiments devinés (chez les femmes, chez le barman, etc), sont soit bâclées, soit zappées (qu'est-ce qu'il fout Ching-Wan, sur le toît de l'immeuble, pourquoi il ne tire pas, pourquoi on le retrouve juste après avec tel personne???). C'est très mal écrit, expédié, voire absurde, à l'image du sort du personnage de Ching-Wan dans la scène finale, amorphe (mmmh... qu'est-ce qu'il fout?). La scène en elle même, d'ailleurs, est la moins bonne du film. Elle n'a rien d'original, rien de grand, la lumière est criarde (très Hollywood Night), et les méchants meurent.
Tout cela est vraiment décevant car on s'attendait à quelque chose de bien plus va t-en guerre sans perdre pour autant le minimum syndical de profondeur scénaristique. Là, c'est épuré... un peu trop. Sans parler de cette fin... convenue.
Fin convenue dans ce genre de film ne signifie pas fin mauvaise. Non. C'est juste qu'en plus des défauts cités plus haut, elle commet le péché ultime pour ce genre de films: elle n'émeut pas. Elle ne bouleverse pas. Malgré la musique. On est très loin du Killer...
Elever ce film au même rang que "The Killer"... il y a des braves garçons qui ne savent même pas pourquoi ils aiment le film de Woo, apparamment...
Milkyway image se lançe dans le hero movie :TOTALE REUSSITE !!!
A hero never dies : Du (sou)rire aux larmes.
A hero never dies est sans conteste un des plus grands et plus beaux films de Johnnie To ,c' est en fait un grand hommage aux "hero movies" des années 80 réalisé dans le pur style milkyway.
Les 2 acteurs principaux sont géniaux ,Lau Ching Wan est véritablement pathétique (dans le sens non péjoratif du terme),tandis que Leon Lai n' as jamais été aussi charismatique (même dans Fallen angels).
Le film débute comme un film d' action assez léger dont l' humour n' est pas absent (d' ou certaines scènes vraiment fun et rafraichissantes -l' excellent duel de pièces d' or)...et se termine dans la tragédie la plus totale a tel point qu' a certains passages on sent notre gorge nouée et nos yeux en train de s' humidifier.
D' ailleurs A hero never dies fourmilles de scènes ,de plans magnifiques (soulignés par l'inoubliable musique de Raymond Wong qui donne au film une force terrible...indescriptible).Des passages magiques comme :
-Le duel de pièces d' or.
-Lau Ching Wan cul de jatte ,tentant de monter des escaliers ,la douleur envahissant son visage.
-Les gouttes de sang filmées en gros plan coulant le long du canon d' un pistolet.
-Leon lai figé ,la cigarette a la main braqué par Lau Ching Wan en sniper.
-Les gouttes de sang tombant sur la table en même temps que le vin coule dans les verres.
-Les bouteilles portant le nom des 2 tueurs.
-Le personnage de Lau Ching Wan durant le gunfight final...ahh, quelle fin !
-Le personnage de Leon Lai et sa femme défigurée en train de contempler un coucher de soleil.
...Tant d' images marquantes (qui auraient pu tomber a plat si un réalisateur médiocre les avait filmées)sublimées par la musique de Raymond Wong (je me répète...)et la réalisation de Johnnie To.
Parlons des gunfights ,ils sont peux nombreux mais très efficaces, filmés avec talent par un Johnnie To au sommet de son art...certes ils ne sont pas aussi statiques que ceux de l' excellent The mission ,mais il ne faut pas s' attendre à du John Woo non plus ,ici point de heros en apesanteur sautant sur le côté le flingue a la main...Johnnie To a son propre style.
A hero never dies est un grand film que l' on pourrait touver un peu trop "poussé" sur le côté tragique...mais c'est probablement ce qui fait sa force et celle de tous les bons "Hero movies" et autres tragedies grecques (bien que le film soit hong kongais !!!)
Le Hero movie référence de To apres Fulltime Killer ?
Avant le totalement débridé Fulltime Killer ,Johnnie TO offre avec A HERO NEVER DIES un film d'action des plus convainquants, certes pas exempts de défauts, trop pénalisant pour faire de lui une oeuvre culte. Et quel dommage! Le film au speech proche du Syndicat du Crime et The Killer de Woo ne peut se dépêtrer de ces références; et pourtant To lui donne une énergie impressionnante.Il sublime les personnages, et sur certains plans transcende complètement A HERO NEVER DIES ,touchant des sommets rarement atteints auparavant. A coté de cela, les errances scénaristiques de la seconde moitié du film lui son fatale. Pourquoi simplement par la volonté de s'extirper des références encore une fois.L'amitié des deux tueurs "héroïque" et mise à l'écart ,To favorise plutot la vengeance de nos deux compèrent pour cela,les scénaristes charcutent littérallement les personnages bcp trop basiquent,peu développés ,voire métamorphosés (wong et yam). Les personnages féminins à cet égard, sont mal utilisés (comme par exple le cas Infernal Affairs) ce qui débouchent sur une sorte porte de sortie pour les scénaristes qui cassent le superbe parallèle entre les deux "heros" du début du film.
Si l'émotion et les gunsfight snt là , le long métrage de To s'essouffle pour finalement aboutir non pas sur un échec mais sur un film au potentiel bridé qui fait de "A hero never Dies "un excellent Hero Movie ds l'ensble, qui ne peut titiller des sommets que par moments (par plans même) ,pour retomber ds le banale voire le mauvais. Dommage le spectacle aurait pu être grandiose...
A HERO NEVER DIES est loin, mais alors très loin de figurer parmi les meilleurs films de Johnnie To
Et je vous avouerai que j'ai failli laissé tomber au bout d'1/4 d'heure seulement, puis aussi au bout de 30 minutes. Mais voila, c'est To... et, en ce qui me concerne, je ne peux me résoudre à stopper le visionnage d'un de ses films avant la fin, même celui-ci qui pourtant manque de rythme, qui plus est il est lent et il nous projette dans un ennui des plus terribles.
En réalité je ne regrette pas, car je suis "entré dans le film" à partir de la 45ème minute - eh oui, parfois il faut savior insister. Bref, c'était la toute première fois de ma vie que je m'ennuyais, même un peu, devant un film du maitre... et j'espère la dernière.
Délirer le délire.
Que Johnnie To, à la tête de sa Milkyway Images Productions, se sente aujourd'hui des velléités déconstructivistes, dès lors qu'il fut des aventures de la Film Workshop, voilà qui n'étonne pas. Lorsqu'avec A Hero Never Dies, il livre un fabuleux pied-de-nez à Woo - celui qui a réussi - comme le tente autre part et autrement Hark (Time and Tide), il s'agit en effet avant tout de tenter en une proposition analytique de retrouver tous les éléments d'une manière de filmer et puis de déplacer cette proposition, de la décaler, de la décomposer. Jouer sur les codes et les images, multiplier les contrastes délirants, pousser l'anéantissement jusqu'à sa plus ultime conséquence narrative, dramatiser la potacherie ou rendre le drame burlesque (ou les deux en même temps), c'est tout le sel de ce film, machine à références, filmée avec les moyens rugueux de la Milkyway. Film secondaire puisque précisément film de références, A Hero Never Dies, comme un jeu de massacre à x degrés, ne propose littéralement rien. Sa démarche, de toutes façons, était vouée à la pure négativité.
un film marquant
jefait une critique rapide pour la première.
un film marquant car prenant à contre pied le film d'action, le polard nerveux. des scènes d'antologies pour les cinèastes amateurs. des scènes d'actions aussi qui viennent ponctuées le récits qui prennet à contre pied touts ce que vous avez put voir en termes de réalisations.
Efficace
"A hero never dies" ou le genre de production qui fait que j'aime le cinéma hong-kongais.
Freres ennemis...
Polar sombre à l'ambiance captivante, A Hero Never Dies est un film important dans le paysage du ciné HK.
Il pousse la chevalerie et l'excès à son maximum, que ce soit dans les épreuves endurés par les héros ou dans les scènes d'action où ils évoluent tels des surhommes.
Beaucoup de scènes savoureuses: le voyant, la fuite de la copine de Jack et la scène de la morgue (brrr..) ou l'évolution des personnages..
D'ailleurs, je trouve que quelques scènes de plus sur Jack et sa sortie du coma auraient étés les bienvenues. C'est un peu expédié, on aurait pu creuser ses réactions par ex lorsqu'il découvre ce qui est arrivé à sa femme..
Je trouve que Martin est un peu plus mis en avant que Jack, d'ailleurs les scènes avec sa compagne après sa rééducation, lorsqu'elle va retrouver avec lui son ancien patron, sont vraiment réussies.
Niveau comédiens, Lau comme Leon assurent, dans un registre sobre et posé, ils font passer beaucoup d'émotions par leur regard surtout.
Leon ne joue pas spécialement bien, mais pour ce film, il ne jure pas et sa prestation est correcte.
Le duel entre les deux est savoureux( dommage qu'on n'en sache pas plus sur leur passé et ce qu'ils ont vécus ensemble, avant de partir chacun de leur côté vers un chef de triade).
Le final est explosif, beau et triste à la fois (le dernier geste de Jack), action et émotions sont au rendez vous.
Seul contre tous
Signé Johnnie To, ce polar extrêmement lent est marqué par une omniprésence très efficace d'une musique jamais envahissante. Un film rythmé et tendu de bout en bout qui présente une fois de plus l'acteur fétiche de To, Lau Ching-Wang, dans le rôle de tueur décati. L'histoire, axé sur l'amitié "virile" de deux tueurs de triades, frôle le pathos sans jamais y sombrer vraiment. Malgré des scènes un peu "limites" (Ching-Wang, cul de jatte, montant des escaliers alors qu'il est blessé à la poitrine), un film desespéré, totalement "hero movie" dans sa construction.
A Hero never dies démontre surtout l'incroyable dextérité de réalisation de Johnnie To (voir The Longest Nite ou The Mission) et on se demande franchement pourquoi il n'a pas su percer en occident, comme Tsui Hark ou John Woo. Extrêmement esthétique et prenant.
True Heart Hero
L'espace d'un film, Johnnie To réssuscitait le hero-movie Wooien. Et cette musique...
Un bijoux
Ce film à la narration un peu hachée peux être difficilement vu, mais avec de la persévérance, il s'agit bien de l'un des bijoux de Johnnie To que j'essayerais de revoir plus souvent. Il faut espérer une remasterisation de ce film un jour car la copie présente sur le DVD HK rend peu hommage au superbe travail esthétique du film.
18 juillet 2006
par
Hotsu
correct,voir bon mais c'est tout !
Certains critiques sont dingue ?!!
Comparer ce film en intensite emotionnelle à "the killer" ??!
C'est un tres bon film mais de la, à le sanctifier..
SUPERBE. UN CHEF D'OEUVRE EN PUISSANCE
Un film génial. Un pur film dans la tradition du film d'action hong kongais. Un J.TO au sommet de son art
respect
la premiere fois que j'ai vu ce film,j'ai compris que des cet instant,je l'aimerais autant que the killer.
ce film reflette la meme chose,le sens de l'honneur,le respect et la loyaute,mais de façon differente(ce n'est pas non plus le remake de the killer).
le scenar est du deja vu pour du hk,mais l'histoire reste tout de meme interressante et les personnages sont tres attachants.
j.to a filme cette histoire avec punch et raffinement,et les acteurs donnent une tres bonne interpretation de leur personnages.
la scene finale(gunfight,bien sur)montre encore une fois,que les heros asiatiques ont un plus grand (h)karisme
que ce des films us.
je dirais que hero never dies merite son statut de film culte hk,pour conclure.
01 octobre 2001
par
devil
Excellent film
avec des bons acteurs et actrices!
Ce film montre le vrai c^oté ignoble des mafio.
J'ai beaucoup aimé les femmes fidéles de ces petits mafios de coeur innocent et j'ai ha¨i les patrons mafio.
à voir!
Where Fulltime Killers Go Running out of Mission in a Peace Hotel
Passez la première demi-heure un brin longuette lors d'une première vision (mais prenant tout sons sens et son sel lors d'une seconde vision) et laissez-vous progressivement gagner par la profonde noirceur de son propos par la suite.
Suite à une dispute avec son ex-second Peter Yau, Johnnie To mettait en chantier ce "Hero Never Dies" pour plagier le style même de Yau. Eclairage, plans stylisés et protagonistes ressemblent à s'y méprendre à l'univers de Yau et forgé par To à l'origine, mais la suite plonge immanquablement dans celui de To et notamment dans sa période des polars noirs du début des année '90s. Le film devient alors dramatique à souhait, n'épargnant aucun de ses personnages pour se terminer dans un bain de sang gigantesque.
Plusieurs scènes sont de véritables morceaux de bravoure, celle de la fusillade dans l'hôtel, ainsi que la grandiose finale.
L'on voit également s'esquisser plusieurs trames qui deviendront de films à part : l'arrivée à l'hôtel, qui ressemble à du "Mission"; les deux tueurs s'opposant et se ressemblant, prémisse de "Fulltime Killer", etc.
Une autre grande oeuvre du très grand MILKY WAY IMAGE !!!
Style never dies
L' allégation selon laquelle un film est capable de fonctionner sans scénario s'opère ici. Trahison de deux tueurs appartenant chacun à un gang rival et trahi par leurs patrons respectifs. Point.
Les qualités de "A Hero Never Dies", en ce qui me concerne, sont à trouver au sein du quatuor principal. Car hormis les belles performances de Lau Ching Wan (charismatique même dans l'état qui est le sien à la fin) et d'un Leon Lai sobre, il ne faut pas oublier leurs petites amies (Fiona Leung et Yoyo Meung) qui parviennent à toucher malgré leurs rôles ingrats.
La mise en scène, la photographie et la musique (un peu trop présente) en font également une expérience non dénuée d'humour. Au début.
Le combo DVD/ blu ray Spectrum Films propose un transfert hd convaincant et près d'une heure de bonus. Ces derniers, réalisés pour cette édition, sont captivants (l'intro un peu moins). Arnaud Lanuque parle du film et plus spécifiquement via un autre module, avec toujours autant de précision, du studio Milkyway. Yannick Dahan, lui, tranche - c'est le cas de le dire - en donnant son avis concernant Johnnie To.
16 février 2021
par
A-b-a