Un renouvellement efficace du genre vampirique.
Quand un vampire passe sous les ordres d'une institution protestante plus ou moins secrète ayant pour but de combattre les vampires et autres démons, cela donne un mélange intéressant. Ayant vu la série avant d'avoir lu le manga, j'étais déjà initiée à l'histoire. Je ne suis pas encore bien sûre de l'ordre qu'il faut suivre mais sans rentrer dans une comparaison intensive, les deux valent le coup d'être lu (vu). Il y a une différence de traitement des histoires pourtant similaires. En terme de rapidité, l'action se déroule encore plus vite. De plus, la plupart du temps, les événements ne suivent pas la même chronologie, ce qui permet d'éclairer certaines situations obscures plus tôt et ainsi de pousser plus loin la complexité du scénario. Notamment en ce qui concerne les relations de Hellsing avec le Vatican. Victoria Seras, qui a tant de mal à trouver son chemin dans la série, est, ici, plus travaillée et on ressent mieux les conflits qui l'habitent intérieurement. Ne serait-ce que de ce point de vue là, c'est une réussite.
Autre point à aborder, c'est la différence dans le design de certains personnages. Alucard est toujours aussi sombre et grand, rien à redire en ce qui le concerne. Victoria Seras, elle, voit son côté comique exacerbé avec l'attribution de mimiques plus prononcées, ce qui ne l'avantage pas trop à mon goût. Quant à la froide Integral, c'est la révolution. Le nez toujours aussi pointus certes mais la raideur du visage se relâche et laisse apparaître des expressions qui reflètent plus le caractère de la dame. On la sent toujours déterminée mais aussi plus second degré, sentant qu'elle contrôle bien les situations et encore plus sûre d'elle et de la protection que lui apporte Alucard. Elle en devient aussi plus sexy. Et elle n'échappe pas non plus aux délires de l'auteur qui lui fait faire de drôles de têtes par moment. En résumé : ça se lit très bien, le scénario est travaillé et de très bonne qualité.