In extremis
Haunted Office aurait pû être un des pires que j'ai vu depuis longtemps. On sent dès le début que ça part mal, dès la scène d'intro je jurerais presque avoir entendu le réalisateur crier à la fille qui court dans le couloir "Vas-y, n'oublies pas de trébucher pour bien montrer que t'as peur!". D'ailleurs qui a réalisé ce film,
Marco MAK Chi-Sin? J'avais pourtant apprécier les autres films que j'avais vu de lui (
A Gambler's Story,
Xanda ou
Colour Of The Truth), et là je soupçonerais
Bowie Lau d'avoir eu une très mauvaise influence sur lui. Parce que coté épouvante, on tombe le plus souvent dans le ridicule (la main qui sort par la porte des toilettes) ou dans l'inepte. La mise en image n'apporte aucun supplément de frisson à l'histoire, on sent que cela n'a pas dû prendre beaucoup de temps à être tourné. Alors que reste-t-il pour s'accrocher au film? Avant tout les acteurs avec un trio
Jordan Chan,
Karen Mok et
Shu Qi qui permet de sauver à peu près les meubles, mais c'est surtout le dénouement final qui m'a réconcilié un peu avec le film, avec ce pseudo-rebondissement et les flash-backs explicatifs qui suivent. Ces 10 minutes auront au moins eu le mérite de me réveiller un peu avant la fin du film.
18 novembre 2004
par
jeffy
Du réchauffé à tous les étages
Il doit être écrit quelque part que toutes les personnalités Hong-Kongaises auront à participer à un film de fantômes. Ici c'est Marco Mak le réalisateur et Karen Mok l'actrice qui s'y mettent, avec les déjà très expérimentés Helena Law, Jordan Chan et Hsu Chi. Le film réchauffe des idées déjà vues dans d'autres productions locales, et même s'il évite l'ennui total en mixant trois histoires en une, cela reste d'un inintérêt assez profond sauf pour les fans.
Tentons de trouver quelques idées originales. Le lieu du drame est ici un bureau, au lieu du plus classique domicile familiale. Mouaip. Pas de quoi se relever la nuit. 9 personnes doivent mourir, certaines voient des fantômes, les vivants ne sont pas toujours ceux qu'on croit. Déjà vu ici aussi. On retrouve des fantômes dans les ascenseurs (toujours au fond à droite), les lumières marchent mal et clignotent la nuit. Voilà voilà... Bref, on cherche désespérement un petit élément original dans ce film, mais il n'y en a pas plus que dans les derniers Troublesome Nights. C'est de l'exploitation pure et simple.
Les fans hardcore pourront tout de même s'amuser à trouver les influences de ces trois histoires, ou encore à deviner la fin de chaque histoire le plus en avance possible. Pour faire encore plus original, on retrouve en gros les mêmes histoires pour les mêmes acteurs. Jordan Chan tente de recoucher avec des morts, Hsu Chi voit des fantômes. Bref, c'est à se demander si ce n'est pas parodique tellement cela semble téléphoné. On sourira tout de même un peu lorsque Law Lan fait tomber son oeil dans le café de Jordan Chan (plop), et on sortira un peu de sa torpeur avec la fin de l'histoire de Stephen Fung et Hsu Chi, nettement plus rythmée que le reste du film.
Quant à la belle brochette d'acteurs du film, il n'y a rien de bien mémorable, Stephen Fung manquant toujours autant de charisme, Hsu Chi photocopiant avec peu de bonne volonté son rôle de Visible Secret. C'est toujours Karen Mok et Jordan Chan qui s'en tirent le mieux, de même que dans Irresistibles Piggies cette année, dans un registre complètement opposé. Ces deux-là méritent vraiment de meilleurs rôles. Quant à la coréalisation, elle se montre peu inspirée, avec quelques effets un peu trop tendance, et un rythme un peu lent. Bref, rien de mémorable, les fans de Marco Mak risquent d'être déçu.
Vous l'aurez compris, ceux qui n'ont pas accroché à des Visible Secret, Sleeping with the Dead, ou The Eye peuvent passer leur chemin. Les quelques potentiels grands fans de ce genre de film qui ne fait jamais vraiment peur mais récite sa petite histoire de fantômes avec un minimum de moyens et de visages connus y trouveront sûrement leur dose hebdomadaire. Mais c'est bien tout. Vivement que cette mode se termine...
Merci Karen et Shu...
Sous un pitch classique se cache un film à la narration efficace, construit par trois histoires reliées entres elles par des personnages. Pas réellement effrayant, la faute à un cabotinage excessif de Jordan Chan ( comme toujours); le film est pourtant distrayant et je ne me suis pas ennuyé. L'ambiance est sympa, Karen Mok porte toute la première partie sur ses (belles) épaules.
Shu Qi, plus en retrait, reste toujours aussi sublime.
Dommage que les Hong-Kongais semblent ne pas être capables de faire de vrais films d'horreurs; éprouvant toujours le besoin de faire redescendre la pression avec du pittoresque ou du cabotinage.
Dead Trade Center.
Un film d'épouvante avec tous les ingrédients coutumiers du genre. Le réalisateur Marco Mak, aidé en celà par le plutôt mauvais Bowie Lau et un certain Not A Woman (???), concocte une histoire d'immeuble hantée. Le film suit plusieurs destins parallèles qui ont en commun de mener à une certaine fatalité qui n'est autre que la mort. Le premier tronçon suivant les dernières heures de Karena Mok est plutôt bon, avec son monstre planqué dans les toilettes et sa photocopieuse qui marche toute seule, le réalisateur crée une ambiance et j'avoue avoir ressenti quelques frissons... malheureusement c'est tout ! Par la suite, on tente de nous raconter une histoire abracadabrante de fantômes, on ne sait plus qui est vivant et qui est mort. Les apparitions des maccabées sont involontairement comiques et le tout sent fortement le réchauffé. Une déception et un grand regret que le thème du monster in the closet n'est pas été plus longuement développé.