Ce deuxième opus de la série sent bon l'exploitation du succès colossal du premier film. Il faut dire qu'avec Wong Jing à la baguette, on serait étonné du contraire. Exit Chow Yun-Fat qui n'était probablement pas trop intéressé pour refaire la même chose, bonjour Stephen Chow qui retrouve ses collègues habituels (Sheung Man, Ng Man-Tat, déjà présents dans le premier film).
Le résultat est regardable mais souffre de quelques défauts un peu préjudiciables. Tout d'abord le manque de classe du film. Andy Lau ne peut pas remplacer Chow Yun-Fat si facilement. Il se retrouve propulsé premier rôle, mais il lui manque un petit quelque chose, malgré quelques mouvements martiaux (de doublures bien sûr) sympathiques. On peut regretter aussi l'exploitation de l'image de Ko Chun (une photo, deux ou trois flashbacks ultra-rapides, et surtout un avant dernier plan probablement pris dans le film précédent, hummm hummm...). Le scénario et la réalisation de Wong Jing ne réinventent pas non plus la poudre. Les scènes d'action manquent un peu de longueur et d'inventivité. Charles Heung n'arrive pas vraiment à redonner le punch nécessaire à ces scènes malgré deux ou trois passages sympathiques. Il faut dire que le film semble manquer un peu de moyens.
Reste alors la présence de Stephen Chow pour relever le plat, ce qu'il arrive à faire tout de même assez souvent. Accompagné d'oncle Tat, il nous livre quelques unes des scènes loufoques qu'on adore, avec nouilles dans le nez, hommage à Bruce Lee, tout y est. Le film se révèle donc un mélange du style GoG et du style Stephen Chow. C'est relativement bienvenu tant la partie GoG manquait d'originalité. Les passages gambling sont tout de même assez sympathiques pour les fans du genre, même si les $!§£&µ de sous-titres illisibles gâchent quelques explications. Cela ne vaudra jamais l'ouverture de God of Gamblers mais moi ça m'amuse toujours autant. Surtout lorsque Stephen Chow et l'homme à l'oeil de verre font tourner les dés. On apprécie aussi la musique toujours sympathique de Lowell Lo.
Vous l'aurez compris, rien de vraiment génial dans cette suite d'exploitation, mais la présence de Stephen Chow rend le spectacle tout de même ponctuellement très réjouissant. Donc pourquoi pas ?