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Forever Yours

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1 critiques: 3.75/5

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Bastian Meiresonne 3.75


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Liés à jamais

Après le grand succès international de leur "Santi-Weena" (dont la copie est aujourd'hui dite perdue) en 1954 – et notamment leurs nombreux prix glanés au Festival de Tokyo, le chef-opérateur et producteur Ratana Pestonji et le réalisateur Tawee na Bangchang (plus connu sous son pseudo de "Kru Marut") rempilent pour le mélodrame très particulier, "Forever Yours". Sur une histoire signée du journaliste-devenu-acteur-puis-réalisateur-légendaire Vichit Kounavudhi, les deux hommes explosent une nouvelle fois tous les poncifs habituellement représentés dans le pur cinéma de divertissement thaï de l'époque pour réaliser un mélodrame terriblement avant-gardiste.  
 
Interprété par l'acteur-en-devenir-fétiche du futur réalisateur Ratana Pestonji Chana Sri-Ubon est un jeune homme, qui va tomber de la jeune et séduisante fiancée de son vieil oncle. Si toute la première partie ressemble à s'y méprendre à l'une de ces nombreuses comédies romantiques vaudevillesques de l'époque au cours de laquelle deux jeunes gens au physique considérée comme "parfait" à cette période-là (cheveux gominés, dents impeccablement blanches, tenues furieusement à la mode), le bref prologue sous forme d'inserts de rapides et de chutes d'eau auront tout de même mis le spectateur averti sur la piste d'un dénouement plus sombre à venir…Et ça ne rate pas avec une terrible vengeance concoctée par l'oncle, qui va physiquement "lier" les deux amants en les menottant l'un à l'autre…Alors que les deux amants s'imaginaient pire châtiment, ils vont rapidement se rendre compte de la contrainte de devoir vivre l'un avec l'autre 24h/24…et ce qui n'était finalement que pure attirance physique va s'avérer un véritable chemin de croix, notamment pour le jeune homme, qui va se plaindre que la femme ne cesse de parler tout le temps…
 
Pas très éloigné d'œuvres indépendantes intellectuelles et avant-gardistes japonaises des futures années 1960s, "Forever yours" est un très grand classique par bien des aspects – dommage seulement ,que la partie la plus intéressante – "l'attachement physique" et ses conséquences – ne dure finalement qu'une vingtaine de minutes sur els plus de 100 minutes de films – et aurait pu donner à différents développements encore plus intéressants…Mais s'imaginer commettre pareil film à cette époque sous motion d'une triple censure (par le Roi, par l'occupant américain et par la dictature militaire) est une gageure d'autant plus remarquable à saluer.
 
La première partie – plus classique – n'est pas en reste avec des multiples scènes en extérieurs magnifiques, qui rendent autant compte de la beauté de la Provence thaïlandaise de l'époque, que des scènes du quotidien (et notamment le travail des éléphants employés sur des importants chantiers) et des insertions de scènes plus culturelles de chants et de musique traditionnelle thaïe.
 
A noter également la première "tentative de séduction" totalement ridicule entre les deux jeunes gens, durant laquelle Yupadee feint s'être foulée la cheville et que Sangmong tente de la porter de manière très maladroite. Une scène reprise près d'un demi-siècle plus tard dans "Last life in the universe" de Ratanaruang, l'un des très nombreux réalisateurs e revendiquant du très fort héritage de Ratana Pestonji.


29 juin 2010
par Bastian Meiresonne


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