Boxer's Blues
En fait, c'est cette curieuse parodie de la scène de torture de "Casino Royale" intégrée n'importe comment au film, qui représente le vrai "E-Tim Tay ae": chargé de réaliser un film d'action du style de son premier "Killer Tattoo", le réalsiateur Yuthlert Sippapak s'est vu progressivement retirer toutes les billes pour finalement devoir réaliser unprojet d'une toute autre envergure: le présent "E-Tim Tay Nae"…
3e apparition d'Udom "Nose" Taepanich sur grand écran (après le mélodrame "Lovaholic" et l'oubliable improvisation "Buslane"), le comédien stand up et vedette du petit écran signe un scénario dans la droite lignée des innombrables comédies américaines sans saveur à faire le bonheur des rayons de location DVD. Il campe donc une nouvelle fois le personnage, qui l'aura rendu célèbre, celui du romantique transi déçu, qui ne voit même pas que le grand amour se trouve juste sous ses yeux…Sauf que le postulat est franchement hyper mince et qu'aucune des situations stéréotypées ne sont un minimum exploitées. Soit quelques séquences de son job de jour en "dresseur de crocos" ou même son boulot de faux fighter le soir, dont le seul gag est celui de porter des gants roses (et de devoir se fritter contre Conan Stevens à un moment inutilement étiré en longueur). Même la encontre avec sa jolie japonaise ne donne pas d'étincelles, les deux partageant quelques moments oubliables avec la jeune femme finissant dans son appart (mais pas dans son pieu, chasteté thaïe et comédie familiale oblige). Coup d théâtre de son pote lui donnant une grosse leçon au cours d'une séquence animée sans entrain et arrivée d'un entraînement tout sauf drôle, où Nose acquiert les mouvements de base en jouant au badminton…Arrive le match tant attendu, couvert par la télévision nationale et commentée par deux commentateurs sportifs archiconnus pour on-ne-sait-quelle-raison, filmé sans génie et exécuté par deux acteurs tout sauf des bons battants, soit un interminable ballet de coups mous portés à deux mètres du visage pendant une vingtaine de minutes…Le tout pour finir sur un interminable épilogue franchement gênant, où scénariste et réalisateur ont crû bon "réhabiliter" les tribus mineurs tant moqués en vrai et au cinéma thaï et qui donne lieu à un franc moment de ridicule dans un McDo…Sans cette dernière séquence, le film aurait tout simplement été pas bon; en deux minutes, il devient tout simplement minable…
Quelle occasion manquée entre un réalisateur, qui a su prouver, qu'il sait se montrer inspiré et drôle à d'autres moments (enfin…surtout à ses débuts) et un comique franchement bon, qui a su se forger un vrai personnage dans le milieu archi blindé des comiques thaïs sans saveur, mais qui est apparemment incapable de transposer son personnage du petit sur le grand écran…En attendant, passez votre tour attendez de voir son vrai coup d'éclat dans – on l'espère – un proche futur.