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2.76/5
Dragon Squad
les avis de Cinemasie
7 critiques: 2.18/5
vos avis
26 critiques: 2.82/5
Une déception de plus...
Le dernier trimestre 2005 vit la sortie de nombreux films plus ou moins attendus à Hong-Kong.
En effet, entre le Seven Swords de Tsui "back home" Hark, le très moyen The Myth du père Jackie Chan, les deux sorties annuelles des films d'Andy Lau Tak-Wah (Wait 'Til You're Older & All About Love), le dernier Stanley Kwan Kam-Pangavec Sammi Cheng Sau-Man, Everlasting Regret, le polar/kung-fu de Wilson Yip Wai-Shun au casting préstigieux Sha Po Lang (SPL) et enfin ce dernier film de Daniel Lee Yan-Kong : Dragon Squad, le choix est varié et apparement intéréssant.
Et bien hormis côté acteurs ou l'on trouve le meilleur (Simon Yam Tat-Wah remporte pour moi la palme) et du plus que médiocre (la ribambelle de geules d'amour de Dragon Squad), côté réalisation, force est de constater que le bilan 2005 est plus que décevant.
A commencer par ce Dragon Squad annoncé et attendu très rythmé et de qualité, et qui se révèle en fait être un énième produit commercial pour djeuns faussement branché.
Le film possède l'envie d'apporter un certain spectacle ainsi que quelques bonnes scènes d'action mais s'écroule comme un château de cartes à cause de trois défauts majeurs.
Premièrement, le scènario n'est pas assez travaillé et s'embarque dans des clichés parfois complétement ridicules.
Deuxièmement, le choix du casting est désastreux aussi bien en terme de charisme et de capacité physique pour l'action (quoiqu'on sait tous qu'on peut faire passer Keanu Reeves pour un tueur...merci Woo-Ping) mais surtout une lacune générale de talent dans le jeu d'acteur, tout simplement.
Et enfin troisièmement, une mise en scène qui "se la joue" et qui masque, par un tas d'effets aussi nombreux que peu originaux (caméra portée, montage épileptique digne d'un clip de Drum 'n Bass par moment...) et tenant plus de la fioriture visuelle que de l'outil réllement utile, les limites d'un réalisateur qui fut prometteur et livra quelques perles (Till Death Do Us Part) tout comme d'autres films certes moins travaillés mais sympathiques néanmoins (A Fighter's Blues, Moonlight Express), mais qui ne peut laisser transparaître depuis son Star Runner, sa tendance MTVesque de faire des films commerciaux pour teenagers.
L'avenir me dira si des pressions de producteurs ou une autre raison quelconque trompe mon jugement ou si le potentiel de ce réalisateur à effectivement été surestimé...
Le casting est très irrégulier, on trouve un excellent Simon Yam mais dans un rôle bien court, Samo Hung Kam-Bofait son travail même si, contrairement à SPL, il fait un peu trop son Sammo (il faut dire que le rôle a des côtés Flic de Shanghai dêchu qui n'a pas dû lui faciliter la tâche), mais on trouve surtout une bande de coméd...enfin, une bande de jeunes essayant de jouer la comédie.
Aucun, et je dis bien aucun, du côté flics comme du côté bad guys, n'est un instant crédible dans son rôle.
Vanness Wu, n'était déja pas super crédible en ados bastonneur dans Star Runner, mais alors ici, en flic d'Interpol...ca devient carrément risible.
Idem pour Lawrence Chou en flic commando de la police Britannique et qui parle aussi bien anglais que mon grand-père gascon ainsi que pour la jolie Maggie Q, propulsée ici en Sniper de l'armée vietnamienne, etc, etc....
Donc pour résumer, le meilleur acteur du film, et de loin, est sans aucun doute l'américain Michael Biehn qui délivre une performance très propre et qui, sans être un acteur inoubliable, pourrait bien donner des cours à quelques jeunes hong-kongais.
Et enfin côté musique, et bien Daniel Lee ne s'est pas vraiment foulé puisque plus de la moitiè des scores du film sont directement issus de ses anciens films, en particulier Moonlight Express.
Des musiques souvent très belles certes, mais surement pas destinées à finir en remix trois films plus tard...
En Bref, encore un bon potentiel formidablement gaché. Trois problèmes se distingue : belles gueules en guise d'acteurs, scénario sous-écrit et réalisation prometteuse puis décévante. Et ceci est plus que suffisant pour saper les quelques qualités existantes, et pour faire de Dragon Squad un polar d'action aussi creux qu'ennuyeux.
Bien trop d'effet inutiles et de mauvais plans.
Encore un film d'action qui tourne au terrain de jeu pour artificiers un peu dingues et animateurs d'effets bizarres et surtout inutiles dans un film d'action. Cela aurait pu être être très bon polar à la Breaking News entre les policiers dégouttés d'une défaite qui repartent à l'attaque, mais finalement c'est un enchaînement de scènes d'action plutôt moches tellement les effets surmultipliés gâchent le spectacle. Il n'y a rien de plus nulle pour une scène d'action que des plan rapprochés et courts qui cassent complètement l'intérêt d'une fusillade. On est bien loin de Johnnie To et de ses beaux plans larges où on voit bien tout. Ici, on se demande totalement ce qu'il se passe ; alors doit-on faire confiance au réalisateur qui nous montre une scène de fusillade où il n'y a pas un seul mort ni blessé pendant 15 minutes ? Un peu bizarre tout cela. Cela dit, le combat entre Sammo Hung et Heo Hjun-Ho se révèle très bien amené, même si le principe du combat viril la main entre deux rivaux paraît bidon dans un polar. Quant aux acteurs, c'est plutôt sympathiques ; il y a au moins cet avantages que personne n'est mauvais (ouf !) mais heureusement que Sammo Hung et Michael Biehn relèvent le niveau. Autrement, très déçu par l'ambiance mélo de certains passages. On dirait que Daniel Lee a voulu se la jouer à la ''Arme Fatale'' en mettant des morceaux de blues avec saxo dès qu'un gentil se fait étaler. Inutile de préciser qu'on en est bien loin ; cela ressemble plus à des pleurnicheries absurdes qu'à du vrai blues. Enfin, du pas terrible derrière tant d'effort ; quelques scènes que l'on peut sauver mais en tout c'est plutôt agaçant.
22 janvier 2006
par
Elise
De la forme sans fond
Après un début de carrière tonitruant, Daniel Lee a déçu beaucoup de ses fans initiaux en enchaînant les films toujours aussi stylisés mais au scénario bien trop moyens.
Dragon Squad vient hélas confirmer cette tendance: Lee sait mettre en scène, mais pas scénariser suffisamment. Surtout qu'il n'hésite pas à abuser de clichés passant à la rigueur sur un
Star Runner assez léger, mais beaucoup moins sur ce thriller d'action beaucoup plus sérieux.
Surtout que là où son précédent opus s'intéressait principalement à deux personnages,
Dragon Squad joue la carte
Seven Swords en accumulant les personnages: les jeunes loups, les vieux briscards, les mercenaires, les triades... Le film tombe donc dans les mêmes travers que le Tsui Hark: films à personnages mais hélas pas film de personnages. Et Daniel Lee n'est pas Tsui Hark et ne peut sauver son film malgré son travail visuel.
On peut critiquer le casting, évidemment, mais nouveau point commun avec le Tsui Hark, c'est (presque) un faux problème. Leon Lai ou Charlie Young n'avaient rien de grands acteurs dans
7 Swords, Samo Hung ou Vaness Wu ne font pas mieux dans Dragon Squad. Mais Daniel Lee n'a jamais été un cinéaste à acteurs, son style visuel très travaillé compensant souvent la sous écriture des personnages. Les acteurs sont trop jeunes pour jouer des forces d'élite? Andy Lau n'était pas plus crédible physiquement en boxeur thaï dans
Fighter's Blues. Le cinéma de Daniel Lee n'a jamais été un cinéma réaliste à la Ringo Lam. Le nombre d'énormités dans
Dragon Squad est trop important pour toutes les lister. Mais le cinéma de Hong Kong ne s'est pas toujours encombré du terme réalisme. Ok Vanness Wu a un peu abusé sur la confiture, Lawrence Chou s'est laissé pousser la moustache pour paraître moins minot, mais autrement le casting est tout de même bien dense pour un gros film d'action bourrin: Xia Yu n'est pas le plus mauvais des acteurs chinois, Li Bing Bing est une actrice chinoise également très capable, Heo Jun-Ho fait un très bon méchant coréen, Shawn Yu n'est pas le pire des jeunes acteurs Hong Kongais. Les scènes d'action étant ultra découpées, le fait de n'avoir pas de vrais artistes martiaux n'est pas un souci,
What Price Survival le prouvait déjà. Faire de cette équipe de jeunes des débutants aurait simplement été un meilleur choix que d'en faire une troupe de soldat d'élite. Le n'importe quoi a ses limites que la frime visuel ne peut pas complètement rattraper, surtout dans un policier urbain.
Le problème de
Dragon Squad est plutôt dans son scénario accumulant les personnages et les clichés. Daniel Lee place à nouveau son penchant pour le passé et son influence, mais sans réussir à impliquer le spectateur. Il y a(urait) de très bonnes scènes dans
Dragon Squad si le scénario était écrit. En l'état, on dirait un best-of de scènes de qualité, mais sans l'implication qui va avec. Le cinéma de Hong Kong a cruellement besoin de scénaristes pour densifier un minimum des histoires doivent plus convaincre quand l'action n'est plus ce qu'elle était. La naïveté du scénario est certe sincère, comme toujours avec le réalisateur, mais parfois difficile à défendre. Quant à la réalisation, elle tente beaucoup de choses, parfois avec succès, parfois beaucoup moins. Les fans de Daniel Lee apprécieront à nouveau quelques passages très stylisés, les autres commenceront à avoir le mal de mer à force de caméra à l'épaule trop remuante. Deux scènes d'action ressortent, le gunfight central bien bourrin, et le combat Samo Hung / Heo Jun-Ho.
Dragon Squad avec son gros casting et sa violence parfois presque jouissive au milieu de clichés très enfantins est une nouvelle déception dans la carrière de Daniel Lee. Les fans de Daniel Lee (dont je fais partie, ce qui expliquera la note anormalement élevée) pardonneront la naïveté du scénario pour profiter quelques envolés visuelles fort sympathiques, mais les autres ne seront pas nombreux à adhérer pleinement à ce film trop long pour son scénario finalement simpliste. Après le semi-échec d'un grand de Hong Kong (Tsui Hark et son Seven Swords), voici un réalisateur prometteur qui tombe un peu dans les mêmes travers en oubliant les bases d'un bon film, quand bien même d'action: une histoire qui tient la route et intéresse. D'autant plus rageant qu'il y avait à nouveau moyen de faire quelque chose de bien bandant. Et là où Tsui Hark corrigera sûrement avec son montage original, Daniel Lee ne pourra que miser sur son Wu Xia Pian, genre qui s'adapte probablement bien mieux à son style très romanesque que le polar urbain.
Simple (trop?) mais suffisamment efficace
Commençons par avouer que pour Daniel LEE, ce film a un goût de trop peu. Star Runner qui n'est pourtant pas son meilleur film pourrait presque sembler ambitieux comparativement à Dragon Squad! Car Dragon Squad est un film simple, presque pauvre par son manque d'audace, un film destiné à un public jeune un peu à la manière d'Initial-D, les moyens en moins.
Le professionnalisme de Daniel Lee c'est de composer avec tout cela pour finalement tirer un certain style de ces limites. Car au bout du compte, on ne s'ennuie pas dans ce film. Certes, le vide des personnages fait que le spectateur ne s'emballera pas non plus, mais tout cela est bien meublé, bien agencé pour recouvrir le vide qu'il y a derrière. Le découpage du film par exemple est suffisamment bien pensé pour conserver le rythme jusqu'au bout. Cette mise en scène permet aussi de gommer en partie les incohérence du scénario. On pourra reprocher le manque d'implication de la jeune garde mais leurs personnages sont simplement trop caricaturaux pour pouvoir espérer autre chose. C'est certainement Samo Hung qui s'en tire le mieux et d'assez loin coté HK, la prestation de HEO Jun-Ho étant la seule à être un ton au-dessus. La chorégraphie de CHIN Ka-Lok est comme souvent agréable à regarder et plutôt réaliste.
Au final Daniel Lee arrive à jouer suffisamment intelligemment des défauts du film pour le rendre sympathique et montrer qu'avec un peu de professionnalisme on peut tirer parti de tout. Ajoutez à cela quelques scènes d'actions plutôt satisfaisantes et vous avez un film sans prétention mais qui passe mieux que d'autres plus ambitieux. Autre point qui m'interdirait d'en dire du mal, le clin d'oeil à Double Tap dans le final.
13 janvier 2006
par
jeffy
Très petit dragon
A l'époque de sa relecture du wu xia pian What Price Survival et de son mélodrame Till Death Do Us Part, Daniel Lee faisait partie des vrais espoirs post-rétrocession du cinéma de Hong Kong. Sur ces deux films-là, il avait montré un véritable potentiel pour devenir un de ces stylistes qui ont construit la réputation du cinéma de l'ex-colonie britannique hors de ses frontières. Mais sur ce terrain-là la frontière séparant le brio de l'épate et de l'artifice formel est souvent bien mince et Dragon Squad a tendance à la prouver. Oeuvrant cette fois dans le blockbuster d'action, Daniel Lee n'arrive le plus souvent pas à proposer autre chose que les artifices formels déjà vus dans le blockbuster d'action MTV. Soit de l'usage convenu du split screen, du ralenti de Woo du pauvre, de la caméra à l'épaule singeant une immersion à l'intérieur de l'action 24/Mc Tiernan, de l'alternance gadget noir et blanc/couleur, du surdécoupage inutile, de l'accélération vomitive. Sans compter toujours rayon artifice des allers/retours zoomesques envahissants qui finissent par donner le mal de mer. Est-ce un hasard si la seule scène d'action à sauver est un combat face à face à l'arme blanche réminiscent du passé wu xia du cinéaste là où le reste du film est plutot axé gunfights? Pour le reste, le scénario ne casse pas trois pattes à un canard wooien des grands jours mais l'histoire du cinéma d'action a pu produire son lot de classiques sans y avoir forcément recours alors... Par contre Sammo Hung et Simon Yam ont un jeu terne survolant néanmoins un reste du casting qui aurait plus eu sa place dans une publicité pour shampoing que dans un film d'action. Et au finish Dragon Squad s'ajoute à la liste déjà conséquente des machines à épate visuelle du cinéma de Hong Kong post-1997.
Un bon moment de detente
Bonnes scénes d'actions, des gentils qui ne peuvent pas mourrir même avec 50 balles dans le corps (sauf la seule fille evidement), la petite moral, et un montage clipesque.
Il faut savoir apprécier le film pour ce qu'il est : un film d'action, remplis de "kéké boys" qui prennent la pause.
Si vous recherchez plus, c'est sûre vous allez être déçus.
Cop killers vs. Thug killers
Le film de "la dernière chance" pour Daniel Lee après ses précédents échecs.
Le autrement considéré comme meilleur jeune talent du cinéma HK met donc les bouchées double pour tenter de convaincre ses financiers et - surtout -son public.
Ciblant clairement la première des cibles de spectateurs, il n'en oublie pas pour autant de surenchérir dans la violence pour également aguicher les mâles de tout âge (seconde cible privilégié du cinéma HK).
En résulte un drôle de mélange, une sorte de jeu vidéo sous acide ou de longue bande d'annonce pour un autre film. Les personnages sont ainsi introduits par des arrêts sur image et des brefs intertitres; des flash-back parsèment régulièrement les longues séquences de fusillade et la réalisation est souvent proche du "shoot'em up".
L'intrigue et la présence de Samo Hung (cette fois du côté des "bons") rappelle furtivement l'autre gros carton attendu de l'année : "SPL"; dans les deux cas, des flics (pas très bons) confrontent des méchants (pas si mauvais au fond) tueurs de flics; sauf que si LEE gagne au petit concours de figures stylistiques et poseurs (bien que YIP avait déjà mis la barre très haute), il perd tout de même par rapport à tout le reste : le scénario est plus mal ficelé, les chorégraphies sont bien moins travaillés et l'atmosphère générale n'atteint en rien le profond nihilisme de son concurrent.
Reste, que les nombreuses fusillades remplissent le quota de tout bon fan de cinéma d'action HK en manque ces derniers mois. Plus que toute autre production, les scènes de flingueries sont de bonne tenue et présentes en gros nombre.
Si seulement, LEE n'avait abusé de ses figures stylistiques, n'avait pas autant "emprunt" chez les autres ("copier-coller de "The Mission" et de la fin de "Beast Cops") et avait soigné l'étude de moeurs de ses personnages; car le coup du stand du tir jusque dans le dénouement fait vraiment pitié à voir...De là à punir LEE d'un tel résultat au box-office...Cette année, il y a eu bien pire au sein de la colonie. Que cela serve au moins de leçon aux cinéastes à cesser de continuer à servir du cinéma - vidéo.
Daniel Lee soufre du wong kar waiisme aigüe
C'est une maladie qui se propage à Hong Kong depuis que certains réalisateurs se sont pris pour des génies et ont décidé de faire uniquement des films de génie au lieu de faire des divertissements pour leur public.
Daniel Lee essaie de nous en mettre plein la vue, et il le fait tellement gratuitement, et avec un sens du style tellement discutable que ça en devient très rapidement irritant. Là où un Donnie Yen nous offrait un "legend of the wold" eclatant d'énergie et d'idées, Lee nous ressort un "what price survival" du pauvre, avec plus de flingues, moins de thèmes et plus d'ennui.
Pas si rythmé qu'on pourrait le croire, le film bénéficie cependant de scènes d'action de bonne facture, à défaut d'être inoubliables, et au montage relativement lisible (par rapport à ce qu'on pouvait attendre) ce qui est la bonne surprise du film. Les scènes plus "intimistes" font tellement m'as-tu-vu que ça en devient vite imbuvable, on a l'impression de voir le premier film d'un fan des "experts : miami". Quelques bonnes idées, comme la présentation des personnages, mais quand une idée comme celle-là revient trois ou quatre fois le long du métrage (pour les mêmes personnages), on comprend que l'inspiration n'était pas là.
L'histoire est anecdotique, ce qui ne serait pas grave s'il y avait vraiment beaucoup d'action. De plus il n'y a aucune tension dramatique, et même la grosse scène triste du film paraît dérisoire. Les acteurs font vraiment le minimum syndical. Le casting de jeunes têtes à claques ne fait bien sûr aucune étincelle, même Shawn Yue, qui est pourtant plutôt bon a du mal à décoller. Reste Sammo Hung, toujours aussi charismatique. On regrettera de voir Gordon Liu l'espace de trois plans, utiliser de telle manière un acteur de sa trempe relève du mauvais goût le plus abject.
"Dragon squad" est une bougie qu'on voudrait nous faire prendre pour un feu d'artifice, un film banal, à voir une fois pour les quelques scènes d'action, mais certainement pas un film qui mérite qu'on s'y attarde.
Daniel LEE est un type irritant, il a le don de gâcher ses films par de mauvais choix, alors que souvent le potentiel est là. Déjà son premier métrage m'irritait par des scènes d'action complètement illisibles (mais très esthétisantes).
Ici, comme d'autres l'ont soulignés, il abuse de mouvements de caméra et du montage trop clipesque, malgré tout les scènes d'action restent le seul intérêt du film. Ca part d'une bonne intention mais il pêche aussi par manque d'implication, le spectacle reste définitivement superficiel.
Ceci dit, il faut reconnaître que ça balance pas mal niveau action et que malgré quelques temps morts, ça fait toujours plaisir les gros gunfights.
Dragon Squad est un film imparfait mais qui assure le divertissement grâce à ses grosses séquences d'action.
Dragon Squad n'a qu'une seule vraie qualité: tenter de redonner à l'action made in HK ses lettres de noblesse...Mais ce n'est pas parce que l'on empile les scènes d'action les unes après les autres que les initiateurs du projet en retrouvent l'essence, loin s'en faut.
Certes, c'est divertissant mais c'est aussi drôlement branchouille et prétentieux. Daniel Lee veut nous refaire un "What Price Survival" et nous assène une réalisation prétentieuse, un montage épileptique et un scénario simplissime où aucune implication émotionnelle n'est possible de la part du spectateur.
En effet, que dire des personnages, tous caricaturaux au possible, présentés comme des heros de jeux video et interprétés par des "acteurs" sans aucun charisme...C'est bien simple, à l'exception des vétérans comme Sammo Hung, Simon Yam ou Michael Biehn qui font un honnete travail, le reste est du domaine du néant total.
Que dire également du rythme du film?? Celui-ci dure presque 2 heures et il est bien trop long par rapport à ce qu'il y a intrasèquement à raconter, c'est à dire presque rien.
La déception est donc à la hauteur de l'attente qu'avait suscité le film.
UN POLAR ASSEZ RYTHME AU CASTING INTERNATIONAL
Nous voila face un un polar HK assez bien ficelé avec une belle brochette d'acteur. Il y en a pour tous les gouts. la présence de Michael BIEHN est assez intéressante. Son rôle est d'ailleurs assez bien travaillé et contribue au "cachet" du film je trouve. Côté scénario, c'est sur, on reste dans le basique avec la bande de gentil flics contre la bande de méchant mercenaires sans oublier les liens d'amitier et d'amour qui se font et se défont. Tout est la pour que la sauce prenne. Et elle prend...Enfin pas tout le temps malheureusement. Le film pêche par son manque de rythme à certains moments et certaines séquance trop "larmoyante".
Le temps permet probablement de canaliser les attentes... un polar efficace
J'avais ce film depuis un moment sans l'avoir jamais vu, c'est finalement une diffusion sur Orange qui m'a incité à le visioner. Si Dragon Squad devait décevoir par l'attente qu'il a suscité, le film tel quel reste pour moi une bonne surprise. Cela souffre certes d'une réalisation trop clippesque, mais c'est très généreux. Finalement un peu comme certains actionners des années 80 qui souffraient d'une réalisation moyenne, même si ici le problème de la réalisation de Daniel Lee est bien actuel. Les fusillades, même si mal montées, emportent l'adhésion grâce à l'ambiance picturale apocalyptique (certains plans sont magnifiques) et à leur violence urbaine. Et puis c'est amusant de voir Michael Biehn. Pour l'amateur de cinéma HK que je suis, ce film passe comme une lettre à la poste.
Unité d’élite VS Mercenaires
Dragon Squad (2005) fait plaisir à voir sur le papier. Un scénario propice à de l’action pure et dure, un réalisateur qui peut rassurer en terme de compétence technique, ici c’est Daniel Lee. Et puis vient le visionnage du film et un sentiment ambigu. On aime certains aspects, on en déteste d’autres. On sait d’ores et déjà que nous ne sommes pas devant une œuvre digne de ce nom. Topo.
Le scénario, s’il est convenu veut mettre en avant la confrontation (police/malfrat) et de ce fait mise sur des affrontements musclés. Le film trouve son compte même si certains dialoguent sont pathétiques et que l’histoire est bourrée de clichés ridicules.
La volonté de Daniel Lee est bien là, celle de retrouver un véritable cinéma d’action made in HK qui s’était perdu depuis un moment et il s’en donne à cœur joie. Dragon Squad donne dans la série B d’action entre enquête de police et son lot de drame personnel comme collectif. Mais voilà, il y a un problème de taille. Et ce problème vient de la mise en scène.
La réalisation de Dragon Squad pêche par un excès d’effets clippesque lesquels nuis lourdement au film. L’action y est saccadée à outrance par le biais d’un montage nerveux lorsque ce n’est pas la découpe des plans qui est à déplorer. Les plans sont trop serrés et la caméra qui bouge semble embarqué sur une pirogue en eaux troubles. Les choix de réalisation que Daniel Lee a opéré sont loin d’être judicieux et l’ensemble donne une surcharge d’artifice qui gâche le plaisir du film. On aime ou on n’aime pas.
Côté casting. Le gros point faible de Dragon Squad vient de là. L’idée d’internationaliser le cast n’est pas dérangeant en soit lorsqu’on sait que le film est notamment produit par Steven Seagal, oui, oui c’est vrai donc le film est tournée vers l’international. Bref, le souci réside surtout chez les jeunes acteurs du film, noyau dur de l’histoire puisqu’ils sont la « Dragon Squad ». S’ils sont des flics d’élite dans le film, ils sont loin de pouvoir se targuer d’être de bons acteurs. Pas un pour rattraper l’autre, ils sont antipathiques, sans charisme juste bon à rider leur visage pensant « faire l’acteur ». C’est catastrophique et l’état actuel des productions HK nous le démontre à chaque fois, il n’y a aucune relève provenant de la jeune génération. Heureusement qu’il y a Simon Yam et Sammo Hung (et encore) pour rehausser le niveau et sauver les meubles de ce côté-ci. Mais surtout l’équipe de mercenaires comme Michael Biehn et Tony Ho.
Finalement, Dragon Squad est efficace en terme d’action, il y en a à revendre avec des moments spectaculaires et violents. Pourtant, le film ne parvient pas à se défaire de ce goût amer, celui d’une déception généralisée.
Un film somme toute très classique, sans surprises aucune, et surtout rempli de scènettes inutiles qui rallongent la durée du film et nous font perdre de l'intérêt petit à petit.
Un joli produit simplement trop long d'à peu près une heure et quart.
Le boys band du dragon, tan-tan-taaan ! Ils sont quand même vachement forts, ces chinois. Encore meilleurs que les américains dans l’art de faire passer pour une adaptation de jeu vidéo un film qui n’en est pas une. Ca oui, du grabuge le Dragon fait, sous l’objectif d’un ancien espoir de la cinéphilie hong-kongaise, s’il vous plait ; plein de cadrages harmonieux et rapides, de sons agressifs, d’une photo de pub Lancôme et d’acteurs beaux, Dragon Squad est donc le produit idéal pour tester votre home cinema. Mais pas pour parler septième art après.
Qu'est donc Daniel devenu ?
Le sens du devoir
Petite série B sympathique qui ne brille pas pour son scénario ultra conventionel mais qui a au moins l'avantage d'être généreux.
En effet, le réalisateur Daniel Lee cherche à s'appliquer au niveau de sa réalisation (peut être un peu trop) via un montage ultra cut (souvent maladroit d'ailleurs) qui fait beaucoup penser aux films pour epiletiques de Tony Scott.
Quelques bonnes séquence tout de même font qu'on ne regrette pas le voyage (le combat entre Samo Hung et Jun Ho Heo ainsi que la séquence de fusillade).
Sans oublier la présence de Michael Biehn qui est absolument génial dans son rôle de mercenaire.