Une vie de chien
Kichitaro Negishi est un drôle de réalisateur. Ayant commencé dans le pinku, il a ensuite connu un furtif succès avec son premier long, "Enrai" (1981) avant de se dédier à la télévision et de sortir régulièrement des œuvres de commandes.
Son dernier succès remonte à 2005, lorsqu'il avait su engranger ribambelle de prix avec son mélodramatique "What snow brings"; il est d'autant plus étonnant de constater la légèreté dont il use sur son "Dog in a sidecar", qui aurait facilement glisser vers le gros pathos.
C'est pourtant tout le contraire qui se produit avec une belle et attachante chronique adolescente, comme il en existe par centaines – que dis-je – milliers dans le cinéma japonais, mais qui ressort du lot par la vraie sensibilité et délicatesse. Il ne se passe pas grand-chose, la réalisation est honnête et il n'y a ni images inoubliables, ni scènes cultes – mais un constant sentiment de bonheur et un ton qui sonne juste. Un parfait petit film pour passer une après-midi pluvieuse et se réchauffer le coeur avec un max de bons sentiments.