Dear Dakanda

visiteur	note
Bastian Meiresonne	2.5

Poste restante

La séquence d'ouverture ne laisse aucun doute : il s'agit bien du nouveau film d'un des six jeunes réalisateurs du sympathique "My Girl" : le coiffeur du précédent film coupe les cheveux du héros du présent film. Sans doute là l'une des meilleures trouvailles et symboliques de tout le film – car "Dear DAkanda" est une bluette romantique qui rate le coche. Sur le schéma étriqué du jeune homme incapable d'avouer son amour à sa meilleure amie, l'on suit donc trois longues années de peine de cœur, de non-dits et de quelques situations cocasses. Si le début laisse craindre une typique comédie thaïlandaise ratée dans sa maladresse et des situations pas comiques, la suite commence doucement à déployer ses ailes de nostalgie et de réelle tendresse pour les personnages avant de plonger dans un dénouement d'une mièvrerie toute relative. "Dear Dakanda" suit les traces des actuelles productions asiatiques (notamment hongkongaises) à emprunter des sentiers moins "romanesques", mais plus réalistes et matures que par le passé; il n'empêche que le raisonnement du personnage principal a de quoi énerver, incapable de s'assumer. Sa décision finale sonne d'ailleurs terriblement fausse et au lieu du happy ending voulu par son réalisateur, il est tout à fait justifié de ne pas croire en son apparente sincérité; jamais le restera-t-il dans un possible avenir au-delà de la fin du film… Reste une bluette sympathique avec quelques rares moments réussis et un jeune réalisateur à suivre de près dans ses prochaines productions (dans l'une déjà annoncée an co-direction avec Nonzee Nimitbutr) !