Né en 1732 en Souabe, Mesmer étudie la philosophie, la théologie et le droit avant de s'inscrire à l'Ecole de Médecine de l'Université de Vienne. Il fréquente alors des cercles occultistes qui auront une grand influence sur sa pensée. Sa thèse de médecine, éditée en 1766, a pour thème l'influence des planètes sur le corps humain. Dans son cabinet de Vienne, il soigne ses malades par "magnéisme" en pratiquant des attouchements. Condamné par ses pairs médecins ainsi que par le clergé, il quitte l'Autriche pour la France. Il y est accueilli à bras ouverts par une société aristocratique finissante avide de "faiseurs de miracles" et affine alors sa théorie du "magnétisme animal". Le Tout Paris se presse à ses séances thérapeutiques de groupe, il publie en 1779 un Mémoire développant ses thèses. Le pouvoir royal s'inquiète du tapage autour de ces séances et de la polémique autour d'elles dans le milieu scientifique et demande en 1782 à la Société royale de médecine et à la Faculté de médecine de lui faire un rapport sur le magnétisme animal. Une commission comprenant des grands scientifiques tels que Lavoisier et Benjamin Franklin est nommée et conclut à la réalité des phénomènes déctits par Mesmer mais à la fausseté de ses théories. Mesmer quitte alors Paris pour tenter sa chance à Londres puis en Suisse. Il meurt en 1815.
Mesmer parle d'abord de l'état de «crise magnétique», crise est induite par l'administration d'un fluide par le magnétiseur. La crise est l'instant où les blocages internes cèdent grâce à l'intervention magnétique. A l'époque de Mesmer, l'exorcisme soigne les malades par des inductions verbales visant à provoquer la sortie des démons responsables de la maladie - démons se manifestants par des conduites d'agitation et des modifications du niveau de conscience-. Il développe alors une alternative physique à ces conceptions religieuses, sa théorie du "fluide universel" qui permet de provoquer de façon technique des changements autrefois attribués à l'action d'entités spirituelles. Selon lui, une mauvaise répartition de fluide à l'intérieur du corps humain serait la cause de toutes les maladies. Une guérison passerait donc par un rééquilibrage du fluide. Ce fluide appelé aussi "magnétisme animal" pouvait être condensé et redistribué par le magnétiseur. A cette fin il disposait de ses propres ressources et surtout de différents objets tels : la baguette, les mains -Mesmer soignait par imposition des mains- et surtout les fameux «baquets», appareils qui permettaient de traiter un nombre important de malades dans des cuves spéciales. Ces baquets se trouvaient dans des salons fréquentés par la haute société de l'époque.
Le Marquis de Puiségur (1751-1825), disciple de Mesmer, met en évidence la capacité de certains sujets magnétisés à agir et à communiquer pendant l'état magnétique et appelle cet état somnambulisme, concept qui surivivra en se rapprochant du rationnel et en échappant au paranormal. Puiségur remplace le baquet mesmérien par un orme censé plonger ceux qui s'en approchaient dans l'état somnambule. Sauf que des sociétés savantes qui se penchent sur ses méthodes en enquêtant de 1825 à 1837 pour conclure à une condamnation sans appel du magnétisme animal qui ne s'en relèvera pas en France. Deleuze (1753-1835), disciple du marquis de Puiségur, mettra de son côté en évidence la relation existant entre l'action physique et l'influence psychique du magnétiseur.
souces: www.bible-ouverte.ch, www.magnetisme-hypnose.com, www.pseudo-sciences.org, www.hypnose.fr