Un film assez bizarre, qui navigue en permanence entre le pas si mal et le pas bon. Pour une production Wong Jing, c'est mon premier film noir très violent, un pseudo Category III. C'est l'autre type de production de chez Jing, avec les comédies parodiques à l'humour bien gras. Ici, la scène d'introduction, où on assiste à un viol et un meurtre, donne tout de suite le ton d'un film assez noir.
Le scénario en lui-même est assez classique, avec le triangle amoureux une femme pour deux hommes, brisé par un meurtre et un viol. Le tout est traité de façon très noire et violente, sans trop d'effets de style ni d'interprétation outrancière. Après une trentaine de minutes apparaît un personnage gay assez horripilant, de même que les scènes d'apprentissage qui suivent. Les productions Wong Jing montrent toujours de jolies actrices par forcément beaucoup vêtues, et Body Weapon ne faillit pas à la règle, mais sans le côté érotique et soft-porn. Comme le titre l'indique, le corps de la femme est ici une arme. Mais les scènes d'apprentissage de l'usage de ce corps ne sont pas du tout réussies et font retomber l'ambiance noire qui régnait depuis quelques scènes et qui était correctement rendue.
La suite est à nouveau très dramatique, mais sans mélo comme on aurait pu attendre entre Wu et Ling. Malheureusement, le film retombe une nouvelle fois dans ses travers, violence, violence, violence, avec un final où la motivation de l'homme masqué ne tient pas la route. Du moins pas suffisament pour que l'on y croit ou pour que cela possède une intensité dramatique suffisante.
Au final, le film laisse un coup d'inachevé. D'un côté, on voit un film orienté sexe, violence gratuite, dramatisation outrancière, à la limite du supportable, avec des scènes et des ressorts scénaristiques qui ne tiennent pas debout. De l'autre, on se plaît à apprécier Angie Cheung, et quelques idées du scénario ou encore choix de cadrage du réalisateur. Chiu Man-Cheuk n'est pas si mal, mais tellement loin de The Blade. Quand on sait ce qu'il peut faire et quand on voit ce film, cela laisse un goût amer dans la bouche... L'acteur qui interprète son ami assassiné au début du film est plus convaincant que lui.... Mis à part ça, les autres rôles sont plutôt insignifiants.
Body Weapon pourrait s’apparenter à un Raped by an Angel avec des scènes d’action, en effet la même ambiance et la même immoralité parcourent ces films. D’ailleurs comme 4 des 5 Raped ce film est classé cat IIB, ce qui est tout à fait anormal, donc je considère que ce long métrage est un cat III, un point c’est tout :-).
Le film s’ouvre sur une scène de viol, puis viennent 30-40 minutes de romance, second viol, entraînement, vengeance. Le tout est agrémenté de quelques scènes de combat pas très bien filmées.
Le scénario est complètement abruti, la femme violée ira voir un homosexuel pour que ce dernier lui apprenne à taper là où ça fait mal, c’est à dire dans les bijoux de famille… pas besoin d’être un expert pour savoir ça !!! La partie romance est complètement niaise et je ne vous parle même pas de la révélation finale. Les raisons pour lesquels l’assassin agit sont à mourir de rire.
La réalisation et le montage sont plutôt réussis ce qui fait que les scènes portnawaks font encore plus rire (grâce au décalage) mais ceci fait également que les 2 séquences de viols sont assez éprouvantes (surtout la deuxième qui est longue et se complait dans le filmage). Par la suite heureusement le réalisateur n’hésitera pas à faire une belle métaphore visuelle en nous montrant par 2 fois un œuf qui explose lorsque l’héroïne éclate les boules des vilains pas beaux, j’aime cette subtilité.
Le casting va du bon au très mauvais, Angie CHEUNG Wai-Yee est parfaitement crédible, elle se donne à fond dans son rôle et c’est (malheureusement pour elle) la seule à y croire. A noter que la belle a une chute de reins ainsi qu’une cambrure tout simplement phénoménales (il en faut peu pour m’impressionner ^__^’). A ses côtés CHIU Man-Cheuk est complètement paumé, il tire une tronche de niais du début à la fin en se demandant où il est. Il ne s’en tire bien que pendant les scènes de fight (encore heureux) et ses adversaires savent kicker. Enfin Elvis TSUI Kam-Kong, celui qui nous fait bien marrer, se croit dans une cat III à l’ambiance décontractée (genre The Eternal Evil of Asia) alors que Body Weapon est mis en image de façon très sérieuse. Il faut dire aussi que ses dialogues ont de quoi désamorcer tout climax tendu par leurs débilités et il est bien compréhensible qu’il ait préféré cabotiner que d’être sobre.
Au final on a donc un film vulgaire et malsain dans la tradition Wong Jing, ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’il nous balance ce genre de production à la gueule. Body Weapon est un film qui généralement se fait gentiment allumer par les critiques, sûrement parce que beaucoup de personnes en attendaient beaucoup du fait de la présence de Chiu Man-Cheuk. N’étant pas fan (mais alors pas du tout) du Monsieur, ça m’a fait ni chaud ni froid de le voir ici (en fait à mes yeux ça apporte une petite plue-value au film). Donc à tous ceux qui seraient amenés à voir Body Weapon, faîtes abstraction de Chiu Man-Cheuk (pour les fans) et regardez le comme un cat III « normal », ceux qui n’aiment pas ce style n’aimeront toujours pas, pour les autres (ceux qui aiment la cat III ^__^) c’est largement regardable.