Astral Project

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Pas magistral mais pas trop mal...

Astral Project est un petit manga - dans tous les sens du terme - qui ne défrayera pas la chronique, mais trouvera assurément ses défenseurs. Ça se laisse lire, tranquillement. Série en 4 volumes traitant du para-normal, des phénomènes de décorporation et de projection astrale en particulier, sous la forme d'un thriller nocturne, noctambule, Astral Project est le fruit d'une collaboration entre un scénariste routier de l'industrie du manga et un jeune auteur/dessinateur qui tente de se faire une place. Sous le pseudonyme de Marginal, TSUCHIYA Garon (Old Boy) brode ainsi une histoire de frère à la recherche de sa soeur et de voyages dans différents plans astraux, et tente de mettre en relief le sentiment de solitude dominant dans le Tokyo d'aujourd'hui. L'intrigue prend donc son temps, pose ses enjeux avec retenue et privilégie l'ambiance à l'agitation, procédant par accélérations dramatiques biens choisies plutôt que par frénésie narrative. On s'intéresse ainsi sans trop de difficultés aux différents personnages, aux mystrères de leurs motivations et au mystère tout court que sont les plans astraux et les différentes entités qui y séjournent... De quoi alimenter les 4 volumes sans non plus dynamiter le genre. Astral Project est ainsi bien ficelé mais sent quand même le truc mené pépère. Graphiquement le style de TAKEYA Syûji propose un dessin qui semble encore se chercher, que ce soit dans les choix des design ou dans le style du trait proprement dit. C'est parfois maladroit, inégal et avec des influences pas forcément complètement digérées, mais ça se tient au final et les volumes allant, les choix se font plus clairs et la narration graphique y gagne en fluidité. Un titre à découvrir mais pas indispensable.