Des étoiles plein les yeux
Paru intégralement en 2019 chez Nobi Nobi,
Astra est un shônen en 5 tomes qui n’avait vraiment rien pour retenir mon attention. Déjà, il s’agit d’un shônen, catégorie qui ne m’attire plus beaucoup depuis des années, à de rares exceptions près qui savent se jouer des codes du genre comme
One Punch Man. Ensuite, ni le scénario ni le feuilletage n’était franchement enthousiasmant. Je ne parle même pas de la couverture. Heureusement que quelqu’un dans cette maison m’en a fait la publicité après l’avoir dévoré.
L’histoire démarre à la fois sur les chapeaux de roues et parfaitement dans les clous avec son lot de stéréotypes habituels : jeunes filles jolies/intelligentes/timides/maladroites/etc. aux tenues mettant leurs attributs en valeur, garçons sportifs/froids/intelligents/bad boys/timides/etc. Du cliché en veux-tu en voilà. Fort heureusement, il ne faut attendre que quelques dizaines de pages pour que le scénario sorte des clous et lance quelques pistes intéressantes. De là, ce sera bonne surprise sur bonne surprise jusqu’à la résolution finale qui est bien plus complexe que ce à quoi je m’attendais. Car ce qui fait le réel intérêt de ce titre, c’est le travail de Shinohara sur une idée qui a été bien pensée dès le départ et qui a été développée de façon à ce que rien ne dépasse et que rien ne semble apparaître magiquement comme un lapin sorti du chapeau. Les indices disséminés çà et là sont même nombreux, mais il faudra attendre le reconstitution du puzzle à la fin pour s’en rendre pleinement compte. C’est carré, c’est en 5 tomes et ça se tient étonnamment bien d’un bout à l’autre. L’ensemble est riche en rebondissements, en idées originales et ne souffre pas de longueurs rajoutées pour faire durer la série plus que de raison.
Astra est une petite pépite de SF qui se bonifie à chaque tome et à côté de laquelle il serait dommage de passer.