Mauvais exemple
"Right Beyond". Pour tous ceux voulant se jeter à corps perdu dans la récemment foisonnante filmographie thaïe, il faudra retenir ce nom pour éviter d’acheter tout ce que commet cette petite boîte de production indépendante. Apparaissant sous couvert de jolis boîtiers DVD aux titres alléchants, faisant partie des (trop rares) productions thaïs sous-titrés en anglais, leurs films se révèlent des métrages en DV tournés au rabais. Signe de distinction: Pas d'éclairage, aucune post-production digne de ce nom, des scénarios alambiqués et des acteurs amateurs sans talent. Leur entreprise pourrait être honorable dans une économie cinématographique toujours discrète, mais ne sert véritablement qu’à se faire un peu d’argent…jusqu’à preuve du contraire (il y a encore quelques autres films de la même société qui attendent d’être déballés par mes soins…). La plupart de leurs productions sont des films dits "d’horreur" ou (pas vraiment) érotiques, genres phare des rayons vidéo et facilement vendables. La seule exception connue à ce jour est leur excursion dans le film d’action avec un "Go Fight !" de triste mémoire , exploitation opportuniste du succès de "Ong Bak" (du moins en ce qui concerne la couv' du DVD).
"7 Days in Coffin" ne déroge pas à la règle. La mise en scène est inexistante et les acteurs cabotinent à souhait. Une même pièce et ses meubles semblent servir à la fois de décor pour une chambre à coucher, un commissariat et salon. Des scènes d’horreur et d’amour sont systématiquement désamorcées avant de montrer quoi que ce soit. Seul l’accouchement d’un bébé démoniaque en images de synthèse pourrait provoquer quelques frissons de par la laideur des graphismes – mais de toute façon, l’on ne reverra plus jamais la créature de tout le film. Un des nombreux mystères du scénario sans queue, ni tête.
Le film aurait pu donner lieu une nouvelle fois à un nanar de catégorie Z jouissif ; mais un ennui mortel gagne le spectateur au bout de quelques minutes, ne laissant aucune chance de connaître un quelconque plaisir.
(Critique publiée en 2004 dans les colonnes du forum de hkcinemagic).