Dead Run

Ordell Robbie

2

Décline des thèmes déjà mieux traités par le cinéma d'auteur japonais 90's.

visiteur	note
Pikul	3.25
Bastian Meiresonne	3.5
Simon VD	2.75
Inoran	3

Pieu voeu

SABU change de registre ! En adaptant - pour la première fois - une histoire d'une autre personne (un roman de Kyoshi SHIGEMATSU), il n'essaye pas seulement d'appliquer son propre univers à celui d'une autre personne, mais change également de genre. "Dead Run" ne contient pas beaucoup d'éléments comiques - les quelques rares moments drôles agissent d'ailleurs comme des bouffés de fraîcheur dans un univers autrement glauque et désespéré. Un nouveau regard sur les dysfonctionnements de la cellule familiale au Japon, de la montée de la violence par des jeunes désoeuvrés, SABU s'empare de quelques sujets délicats typiques du cinéma nippon récent. S'il ne peut éviter quelques clichés éculés du genre et de verser dans une surenchère de violence et de pessimisme, il en résulte tout de même un condensé d'émotion brute peu visible dans les oeuvres du réalisateur jusqu'à présent. Une vraie oeuvre mature, réalisé avec le coeur et un pas en avant dans sa propre maturité - même si le réalisateur avoue ne pas délaisser son genre de prédilection pour autant : d'autres comédies seront à venir; sans doute n'a-t-il juste eu envie de se libérer d'un carcan se rétrécissant au fur et à mesure de ses projets et de se prouver d'être capable d'oeuvrer dans d'autres genres. Premier passage réussi.