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Le Syndicat du Crime 2

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les avis de Cinemasie

15 critiques: 3.5/5

vos avis

71 critiques: 3.81/5



Flying Marmotte 4 Presque aussi bon que le premier....
Ghost Dog 3.5 Un final dantesque qui déséquilibre complètement le tout
Xavier Chanoine 4.75 L'essence du cinéma de Woo. Incontournable.
Marc G. 1.5 N’importe quoi !
Archibald 4.25 Une suite sans grande profondeur, mais qui fait vibrer par son action détonante.
Ordell Robbie 3 Regrets
Sonatine 4 Une suite mémorable à placer dans le panthéon.
jeffy 4.25 L'apogée
Kame 4.5 Une bonne suite qui poursuit la même ligne de désillusions
François 3.75 Une photocopie un peu exagérée du premier film, mais dont les vingt dernières m...
Ikari Gendo 4.25 Une bonne suite
Anel 3
Alain 1.5
Junta 3.75
Ryoga 2.5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Un final dantesque qui déséquilibre complètement le tout

Je joins ma voix au concert pour confirmer que la scène finale de ce Syndicat du Crime 2 vaut à elle seule le voyage, une scène incroyable et volontairement exagérée avec sa chanson larmoyante, CYF qui enfile l’imper troué de balles de son jumeau en contre-plongée, les 3 compères qui sautent un mur de 2 m d’un seul coup, les dizaines de corps qui s’empilent dans un déluge d’hémoglobine – bref, un passage hautement jouissif qui relègue au second plan une histoire de mafia et de flics qui traînait parfois en longueur pendant les 80 minutes précédentes et qu’on aura tôt fait d’oublier. A se demander si finalement, un peu comme Audition, tout le film n’est pas entièrement dévolu à son final…



28 janvier 2007
par Ghost Dog




L'essence du cinéma de Woo. Incontournable.

John Woo prend le risque de donner une suite à un métrage qui n'en avait besoin. Qu'importe si le film est uniquement à but lucratif, on retiendra qu'il est avant tout un très grand polar classieux, ultra violent, mélangeant tous les ingrédients du cinéma populaire et bis. On est alors en face de l'essence même du cinéma, une torpille qui va droit au coeur où le tragique, le romanesque, l'humour et l'action ne font qu'un.

Woo ne s'embête pas de quelconque cohérence dans son Better tomorrow II, quitte à faire revenir les grandes stars de l'époque uniquement pour faire plaisir aux spectateurs. C'est ainsi que pour faire revenir Chow Yun-Fat, John Woo et Tsui Hark inventent cette histoire sous-jacente de frères jumeaux, où un certain Ken aurait une réputation d'homme de main plutôt flatteuse à New-York. L'image de Marc (interprété par ce même Yun-Fat dans le premier opus), criblé de balles en fin de métrage. Les scénaristes ont raison, un better tomorrow sans Yun-Fat c'est un peu comme une galette des rois sans fèves, ça cloche et ça sonne faux. Better tomorrow II fait partit de ces films qui ne peuvent et qui ne doivent pas se fiche du spectateur, d'une part parce que c'est une licence phare dans le paysage de Woo et aussi parce que c'est une ode démentielle à l'action. Vous en connaissez beaucoup des excellents actionner HK des années 80 sans Yun-Fat? Ils ne doivent pas être monnaie courante.

Allé, on prend les mêmes et on recommence. Ti Lung et Leslie Cheung sont de nouveau de la partie, campant des rôles somme toute identiques qu'auparavant. Qui cracherait sur un retour aussi percutant et aussi riche en émotions diverses, celles que l'on trouve uniquement au cinéma? Si les deux acteurs étaient particulièrement présents dans le premier métrage, force est de constater que leur rôle ici s'arrête à un second plan, laissant une plus grande marge d'action à Chow Yun-Fat et Dean Shek, formidables. Si le premier accentue grandement son jeu (et quel jeu!) lors d'un monologue sidérant à propos du riz, il sait tout à fait être crédible et attachant lors des séquences dramatiques notamment quand il tente de raisonner Johnny, complètement anéantit. De plus, si Better tomorrow II capte autant l'attention c'est parce qu'il joue la carte de la dramaturgie sans pour autant mettre de côté les plaisirs bourrins et les gunfights en quantité. Des moments forts donc, on en y trouve à la pelle, surtout avec Leslie Cheung. Incroyable.

Le style ne change pas et tant mieux, Woo dirige toujours aussi bien ses acteurs cadrés avec minutie lors des monstrueux gunfights qui parsèment le métrage. Les dernières vingt minutes sont ainsi particulièrement saignantes, où le trio phénoménale vide leurs cartouches au gré de la percutante musique confectionnée par Joseph Koo et James Wong (on y trouve aussi une magnifique chanson interprétée par Leslie Cheung). Changeons les codes habituels du "l'original est meilleur", bafouons cette règle et chantons en coeur un hymne à Better Tomorrow II, ravageur, destructeur, fascinant, rigolo, tragique...tous les qualificatifs peuvent être usés sans retenue tant le spectacle est riche et singulier. Il s'auto parodie par moment (Yun-Fat demandant un autre colt pour gaspiller encore plus de cartouches) quitte à se rendre ridicule et kitsch au possible, mais Woo a frappé en plein coeur, le coeur d'un homme comblé par ce show inoubliable.

Esthétique : 3.75/5 - Moins inspiré que ses futures productions, mais tout de même spectaculaire. Musique : 4.25/5 - Des thèmes formidables, kitsch ou larmoyants. Interprétation : 4.25/5 - Un jour tu ris, un jour tu pleures... Scénario : 3/5 - Pas de grosse révolution, des petites facilités, mais au diable ces menus défauts.



17 octobre 2006
par Xavier Chanoine




Une suite sans grande profondeur, mais qui fait vibrer par son action détonante.

La bande : Ken, Ho, Lung & l'autre Ken (Chow Yun Fat, Ti Lung, Dean Shek & Kenneth Tsang)Après l'énorme succès du premier opus, Tsui Hark convint John Woo (qui le lui doit bien) de réaliser A Better Tomorrow 2. Chose pas évidente scénaristiquement puisqu'à la fin du premier, tous les personnages ou presque sont morts ou en prison, et les enjeux n'ont donc plus raison d'être. Le retour de Chow Yun-Fat s'imposant, il fallait opter soit pour une prequel (ce que "tentera" de faire Tsui Hark pour le 3) ou pour l'histoire d'un clône (un peu tôt pour les 80's) ou bien comme ici pour l'histoire plus que tiré par les cheveux d'un jumeau sorti d'un fond de tiroir. Et je crois que devant ce nombre de contraintes, Woo opta pour quelques solutions de secours, comme l'histoire du jumeau, le personnage de Dean Shek Tin, ancien mafieux s'étant retiré, la "mission d'infiltration" de Kit puis de Ho (tout ceci était déjà vu, même pour l'époque) afin d'épaissir suffisamment son film .

Je crois, que Woo devant le défi de faire une suite "impossible", a plutôt décider de privilégier l'action et le "style" à un scénario riche et travaillé comme précédemment. Suffisant pour cela de ressortir les icônes et clichés du premier : Chow muni de sa panoplie et de ses mimiques (ici il ne brûle pas de billets, mais avale la flamme de son briquet...), les bon vieux ralentis sur un manteau qui s'enfile ou une beretta qui se dégaine, un plan large de la bande débarquant sur un thème musical resté culte ; Le duel culte du film entre Ken & le bodyguard du Bosset d'ajouter à cela une bonne dose de gunfights, mot qui prend vraiment tout son sens sous la caméra de John Woo. Je pense même que Woo s'est littéralement entraîné sur ce métrage, testant ses idées sans retenue, sachant qu'il n'avait pas autant d'aspiration "artistique" que pour le 1 ou les autres. Car la différence des gunfights entre le 1 & le 2, films pourtant consécutifs pour Woo tourné à un an d'intervalle, est flagrante. Ce film, contrairement au 1 trop précoce, porte clairement sa marque de fabrique (faut-il la décrire ?...). Bien sûr LA scène réside dans les vingt dernières minutes, mais pour moi la scène qui restera un des meilleurs gunfights de Woo est celle ou Ken (CYF) en planque avec Lung à New-York lance un mythique "@!#$ You !" avant de se frayer un chemin de sortie à coup de fusil à pompe, notamment le plan où il descend les escaliers sur le dos en canardant droit devant lui.....un bijou ! Woo n'est quand même pas le dernier venu et malgré cette différence avec le 1, on retrouve ici tout de même autre chose que des scènes d'action, les thèmes chers de Woo comme la souffrance, l'amitié des hommes dans ses retranchements, etc....Les acteurs sont toujours aussi bons quoique placés dans des rôles moins travaillés.

Ken (Chow Yun-Fat) ne se laisse pas faire par la mafia New-Yorkaise !

En Bref, on peut résumer en disant qu'entre action & profondeur, la balance s'est proportionnellement renversé entre A Better Tomorrow et sa suite. Ce qui fait que, même si il n'accède pas au statut de chef-d'oeuvre comme son grand frère, , sans être non plus une suite extraordinaire, reste un excellent film à l'ambiance indiscutable que l'on se ravit de re-revoir.



15 juillet 2004
par Archibald




Regrets

Cette suite mal aimée, tournée par Woo par égard pour Tsui Hark qui lui avait évité la retraite des plateaux avec le premier épisode, n'est pourtant pas dépourvue d'un certain charme. Si l'on excepte le retour abracadabrantesque de Chow Yun Fat, la première partie poursuit sur la lancée du premier volet en esquissant des pistes pouvant donner potentiellement à la série une vraie ampleur romanesque: ouverture sur fond de valse filmée avec une vraie ampleur classique, mise en place d'un trio amoureux trop vite détruit, d'un personnage attachant d'un voyou devenu pretre, d'une belle scène où Ho doit tuer Kit pour se faire accepter par les triades et surtout clin d'oeil à la diaspora asiatique aux Etats Unis. Sans parler de scènes liées au plaisir culinaire qui prennent une saveur particulière suite au visionnage du documentaire John Woo, Une Balle dans l'Assiette.

D'un point de vue dramatique, le film fonctionne bien. Chow Yun Fat en fait des tonnes avec un naturel confondant. D'un autre cote, le potentiel dramatique de l'enfant lors d'un gunfight sera mieux exploité dans the Killer et si les gweilos jouent bien dans les autres Woo hongkongais ici leur emphase fait parfois sombrer les scènes dans la parodie (celle du restaurant chinois notamment). Et l'outrance de Dean Shek semble forcée et laborieuse. Du point de vue des gunfights, Woo commence à développer son style: ralentis et vols planés se construisent autour de l'intensité de sentiments entre les personnages et les figurants surgissent de tous cotés. Durant toute la première partie, tout va donc à peu près bien. Jusqu'aux retrouvailles de tous les protagonistes.

A partir de là, le film semble tourner en rond au niveau du récit, comme si Woo ne savait pas quoi raconter en attendant le gunfight final et avait la flemme d'exploiter les pistes intéréssantes du début pas encore détruites par la disparition des personnages concernés. Et là on se retrouve face à une grande scène d'action parsemée d'éléments involontairement comiques : des grenades plein l'imper de Ken, des heroes tombant par terre comme des mouches avant meme qu'on leur ait tiré dessus, un ridicule gros plan sur les baskets des protagonistes (pas très melvillien tout ça...). C'est soufflant, virtuose, tout en flirtant avec l'autoparodie.

Du fait de son coté bancal narrativement, le film aura raté la possibilité d'offrir au cinéma hongkongais de l'age d'or une vraie saga mafieuse ce qui aurait pu etre possible avec un second volet à peu près au niveau du premier (mais il y aurait eu le 3 raté... Comment ça? Le "faux" prequel raté signé Tsui Hark? De toute façon le Parrain 3 est cinématographiquement à des années lumière des deux premiers mais cela n'a pas empéché la saga d'entrer dans l'histoire...).



20 octobre 2003
par Ordell Robbie




L'apogée

Meilleur que le premier, plus rythmé même si les scènes à New York trainent un peu, avec les mêmes acteurs mais en mieux. CYF égal à lui-même est plus charismatique en Ken qu'en Mark. Guns fights magnifiquement filmés, ce film est une des réferences du genre.

03 juillet 2003
par jeffy




Une bonne suite qui poursuit la même ligne de désillusions

Se retirer du monde de la pègre n'est pas chose facile. Ho est derrière les barreaux, et quand la police lui propose d'infiltrer le milieu pour écourter son séjour, il refuse. Pourtant cette collaboration va se faire, pour son frère. Ce film décrit la difficulté de vie des honnêtes gens face à la pègre : d'une part le policier, Kit dont la vie familiale est brisée, Lung qui va échouer dans son désir de mener une vie rangée et d'assurer un mariage heureux à sa fille, Ken (le frère jumeau de Mark) qui vit de son restaurant face à la mafia américaine. Cela peut aller très loin, jusqu'à la démence dépressive pour Lung quand il apprend la mort de sa fille.

Comme pour l'opus précédent, le maître mot de ce film est : souffrance. Pas un n'est épargné, pas même la fille de Kit qui ne connaîtra jamais son père. John Woo maîtrise mieux son cinéma que pour le précédent, mais cette fois le scénario souffre parfois de quelques longueurs. Tout ceci est effacé par l'assaut final, pendant lequel les trois personnes désirant se venger, Ho pour le meurtre de son frère Kit, Lung pour le meurtre de sa fille, et Ken pour le meurtre de son frère (NDFrançois: pas exactement, son frère ayant été tué par le personnage de Waise Lee dans le premier film, personnage qui s'est fait descendre par Ti Lung. Donc si vengeance il y a, c'est une vengeance de solidarité :-) attaquent le quartier général du nouveau parrain, l'ancien bras droit de Lung. Un autre ancien de la pègre à vouloir participer à cette attaque est l'ancien responsable de la compagnie de taxi qui avait accueilli Ho lors de sa sortie de prison dans Le Syndicat du Crime. Les trois camarades refuseront, pour ne pas le mettre en danger dans une affaire où ils pensent q'il ne devrait pas être impliqué. Malgré cela, par honneur pour Mark et pour ses amis, c'est lui qui va les aider dans l'assaut final à s'en sortir, sans pour autant combattre conformément à leur volonté.

En conclusion, encore un film très fort.

22 octobre 2000
par Kame




Une photocopie un peu exagérée du premier film, mais dont les vingt dernières minutes sont à tomber par terre

Suite pas forcément voulue par John Woo, bien forcée par le succès commercial historique du premier opus, A Better Tomorrow se veut avant tout un hommage encore plus appuyé que son grand frère à Chang Cheh.

Le premier opus était en effet une remise au goût du jour du film de sabre, lequel était remplacé par des flingues. On y retrouvait les amitiés viriles des vieux films de sabre, mais aussi des éléments plus modernes. Ici le second opus se montre moins original, reprend le principe du premier film mais dans l'excès, ce qui est plutôt normal pour une suite me direz-vous. On peut alors y voir un défaut, mais également un hommage assez affirmé aux mêmes excès présents chez Chang Cheh dans ses films de la grande période.

En effet, comment ne pas voir la pâte du légendaire réalisateur dans ce film totalement irréaliste où les personnages repeignent les murs de sang ? Comment ne pas voir un clin d'oeil aux sauts totalement irréels des vieux Wu Xia dans le saut des trois personnages au-dessus du mur ? Sans parler du passage où Ti Lung se retrouve sabre à la main. Bref, tous les excès sanguinolents du boucher de Hong-Kong sont là, les supplices et tortures infligés aux personnages sont là.

Simplement, aussi évident que soit l'hommage, la construction du récit jusqu'à ce final typiquement Chehien n'est pas aussi convainquante qu'espérée. A trop vouloir en faire, la partie concernant Dean Shek se montre plus lourde qu'émotionnel, et remplace un peu des développements autour de Leslie Cheung et Ti Lung qui auraient pu rendre la fin plus poignante. Non, malgré tous les efforts déployés, le final reste un morceau de bravoure à l'énergie, pas aux sentiments.

C'est le défaut principal du film, qui y perd là une force certaine, alors que le reste se montrait très enthousiasmant. La réalisation de John Woo se montre extrêmement stylisée et parvient à faire passer les incohérences et autres énormités. Il faut dire qu'il est bien aidé par une musique qui n'a rien de révolutionnaire mais qu'on se remémore facilement (ce qui n'est pas si évident pour une bande originale...), ainsi que par des acteurs à fond dans le trip. Bien sûr, la relation entre Ti Lung et Leslie Cheung n'est plus aussi poignante que dans le premier film. Bien sûr, Chow Yun-Fat en fait des tonnes dans le bon sens et Dean Shek dans le mauvais. Mais il faut bien leur reconnaître la sincérité dans cette histoire qui verse pourtant dans le trop plein de dramatisation.

On est donc très loin du film parfait avec cette suite pas forcément nécessaire, mais l'absence d'émotion est facilement contrebalancée par le style et les références aux vieux film de Chang Cheh.



22 octobre 2000
par François


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