Ils ont vu juste, chez Cinémasie. (sans le faire exprès ?)
En effet, la fiche Cinémasie de ce film parle d'elle-même : "Sazen", c'est un film sans réalisateur. Mais il est vendu comme étant un film. Parcequ'en 2004, il y a eu la série TV "Sazen", et qu'il faut faire la distinction avec le film "Sazen". En anglais, ça sonne mieux. Ca donne : "Sazen : The Movie". Bien entendu, c'est une arnaque. Parcequ'il n'y a pas de réalisateur, on l'a vu. Il y a juste Etsushi Toyokawa dans le rôle de Sazen. Et bien entendu, Sazen, c'est un nom qui a traversé les âges du cinéma nippon (depuis sa création en 1927, puis dans le film réalisé un an plus tard par Ito Daisuke - le maître du jidai-geki -, sans oublier les dizaines d'autres films mettant en scène ce personnage, jusqu'à celui de 1966 par Gosha Hideo), tout comme celui de son autre confrère handicapé : Zatoichi. Donc, argument de vente indéniable. Ca suffit, pas besoin d'aller plus loin. "Sazen" n'existe que pour le mythe.
Si on veut creuser plus loin, on dira simplement que le problème de "Sazen", c'est qu'il s'agit d'un téléfilm. Et c'est bien là, la conséquence directe du manque d'un réalisateur. "Sazen", c'est donc quelque chose comme un "film" à la fois surfacique et à la fois unidimensionnel. C'est-à-dire que c'est un film limité par la surface de l'écran, dans toute son horizontalité et toute sa verticalité ; mais c'est aussi un film où il n'y a rien derrière l'objectif de la caméra (puisqu'il n'y a pas de réalisateur), ni rien au-delà de l'objectif. Il y a juste Etsushi Toyokawa quand il apparait dans le cadre, et c'est tout. "Sazen" tient donc effectivement plus du téléfilm que du film. Ne cherchons pas, alors, le cinéma dans "Sazen". Arnaque.
