La vie de Minorikawa est plus belle que vos jours…
Introduire son premier long-métrage comme un "poème cinématographique" fait au moins preuve d'une grande confiance en sa propre personne – mais peut également interprété comme une grande arrogance. Premier long-métrage de l'assistant de "Elephant Song" de Go Riju et auteur d'une poignée de courts-métrages et clips musicaux, "Life can be so beautiful" se situe effectivement entre essai prétentieux et semi réussite.
Au moins Osamu Minorikawa peut se targuer d'avoir su traduire sa poignée de poèmes et d'écrits en une belle suite d'images. Le second sketch, "Barfly" est d'ailleurs un exemple de mise en scène recherchée dans un magnifique Noir & Blanc.
Ensuite, il peut se référer à un sacré casting, qui assure une bonne partie du succès de ses histories: que ce soit Ryuhei et Miyuki Matsuda (pour la première fois tous deux réunis dans un seul et même film), Mikako Ichikawa, Hitmoi Katayama ou Akira Emoto, tous font preuve d'une impeccable prestation – et si ce n'est que pour furtivement traverser une brève histoire de la vie; car l'unique lien entre les différents épisodes est sans aucun doute la réflexion quant à la condition humaine. Des petits riens, qui font que nos existions.
De là à dire, que la vie est tellement "merveilleuse" et que Minorikawa ait su capter la quintessence même de cette particularité reste encore à prouver dans ses prochains pas derrière la caméra. Il tient certainement la forme; reste plus qu'à exprimer le fond…Et ce n'est certainement pas en laissant passer une erreur aussi grossière que "Jacques Prévert" en "Jacques Pervért" en citation finale, qu'il va pouvoir nous convaincre de sa maîtrise des Arts… ; p
so wonderful
Ambitieux dans son genre et envoutant par sa forme,
Life can be so wonderful avait dès l'origine tout pour me plaire (film chorale, court, cadré en 1.37,...) mais lui restait à tenir ces promesses. Pari réussi, le film est très beau - et pour un premier film c'est assez remarquable, nul doute que nous tenons quelqu'un en la personne de
Osamu Minorikawa. Et si on chipotera sur un propos pas hyper profond, on devra s'incliner sur la forme (mention spéciale pour un premier segment très abstrait) non seulement très maitrisée, mais cohérente (malgré la structure en sketchs).
15 novembre 2007
par
Epikt